RDC-G13 : le « compte d’affectation spéciale » éviterait que « la CENI consomme 1 milliard USD des marchés de gré à gré et qui font que nous ayions les opérations électorales les plus chères du monde »

Le député national Delly Sessanga/Ph ACTUALITE.CD

La mise en place d’un « compte d’affectation spéciale » pour financer les prochaines élections est l’une des propositions du G13 dans les cadre des réformes électorales. Ce groupe souhaite, selon sa feuille de route, que les élections se tiennent le 24 décembre 2023.

« La proposition majeure qui a été faite ici au-delà de la gouvernance des finances de la CENI c'est d'appeler à ce que dans le budget de l'Etat un compte d'affectation spéciale puisse y être créé et qui permet de recueillir à l'issue de chaque exercice budgétaire les moyens nécessaires pour faire fonctionner la CENI et amener l’amener au moment de l'organisation des opérations électorales à ne pas être à court danger. Nous devons éviter deux choses : pour ceux qui ne veulent pas des élections dans le délai dans notre pays, c'est de prétendre que d'un côté, il n'y a pas les moyens, de l'autre côté c'est de prétendre que les élections coûtent trop chères et que puisqu'elles sont chères et qu'il n'y a pas de ressources à la rigueur on pourrait supprimer le vote », a dit le député Delly Sessanga lundi au cours de la présentation du rapport des consultations menées par le G13.

Ce compte d'affectation spéciale devrait éviter au pays au moment des opérations électorales la gabegie dans la passation des marchés.  

« (…) le financement à travers ce compte d'affectation spéciale et l'amélioration de la gouvernance financière vont permettre que la passation des élections puisse être au moment des règles de la loi sur le marché public et éviter que la CENI soit cet organe où on consomme un milliard USD des marchés de gré à gré et qui font finalement que nous ayions les opérations électorales les plus chères du monde. », a ajouté Sessanga, l’un des membres du G13.

Le G13 a aussi proposé dans son projet des réformes, la mise en place « d’un organe permanent de contrôle interne de la CENI » sur la gestion des fonds alloués au processus électoral. « La CENI est le seul organisme de la République qui reçoit environ un milliard de dollars mais qui ne fait pas l'objet d'un contrôle sur ces finances et sur la manière dont elle est gérée ou elle accomplit sa mission opérationnelle », avait déploré Delly Sessanga.