Le service de communication du Bureau de coordination et de suivi du programme Sino-Congolais (BCPSC) a, ce mercredi 9 septembre, fait une mise au point sur les propos tenus par le ministre d'État, ministre de la communication et médias David-Jolino Makelele. Ce dernier a qualifié la convention de collaboration du 22 avril 2008 conclue entre la RDC et le groupement d'entreprises chinoises relative au développement d'un projet minier et d'un projet d'infrastructures en RDC, d’une "grande catastrophe contractuelle" que le pays ait connue. Lors d’une conférence de presse le 27 août dernier consacrée au bilan de l’an 1 du gouvernement, Makelele avait estimé qu'il faille "remettre sur la table" la convention pour renégociation.
Le service de communication BCPSC qualifie ces propos de "graves allégations" et l'accuse même de forger rhétorique mensongère "fortement enflammée".
Il recommande à l'Assemblée nationale de demander au ministre d'État Makelele de proposer un autre modèle de partenariat.
« Le service de communication du bureau de coordination et de suivi du programme sino-Congolais (BCPSC) recommande à l'Assemblée nationale d'inviter monsieur le ministre d'État, ministre de la communication et médias, porte-parole du gouvernement à proposer un autre modèle partenariat meilleur que celui négocier la partie chinoise, étant donné que ces graves allégations jettent un discrédit sur le programme et portent un coup dur sur l'image des partenaires", a déclaré John Omubu, chef du service de communication du BCPSC.
Le bureau rappelle en outre qu'en terme des répartitions des parts, ce sont les Chinois qui apportaient le financement et qui représentaient de garanties à Eximbak of China. 68% des parts tandis que la Gécamines, représentant l'État congolais en a 32%.
Le BCPSC estime que de tous les partenariats que la Gécamines a signés sont inférieurs à 32% et n'interviennent pas dans le domaine des infrastructures si ce n’est le programme Sino-Congolais.
« À ce jour, sur le 100 % de bénéfices qui sont produits, il y a 35 % des bénéfices qui sont affectés au paiement des dividendes des actionnaires. C'est-à-dire 32% de 35% destinés au groupe Gécamines et 68% de ces 35% des bénéfices destinés aux entreprises chinoises. Dans le 100%, 35% c’est pour les dividendes entre les actionnaires, 65% c'est pour le remboursement des différents prêts qui ont été contractés par la joint-venture Sicomines pour financer les infrastructures et financer le développement du projet minier », explique John Omubu avant de conclure :
« Donc, ce contrat permet à l'État congolais d'avoir les infrastructures qui sont financées en partie par la Gécamines et en partie par les entreprises chinoises qui renoncent à 65% de leurs bénéfices générés par l'exploitation minière. »
Dans l’actif du projet des infrastructures, il y a plusieurs ouvrages notamment l’agrandissement du boulevard du 30 juin à Kinshasa, l’agrandissement du boulevard Lumumba de Kinshasa, l’hôpital du Cinquantenaire, et bien d’autres projets déjà réalisés par l’Agence des grands travaux.
Le service de communication du BCPSC recommande même le Parlement d’inviter le ministre de la Communication et médias « à proposer un autre modèle de partenariat meilleur que celui négocié avec la partie chinoise, étant donné que ses graves allégations jettent un discrédit sur le programme et porte un coup dur sur l’image des partenaires ».
Il sied de signaler que le Contrat Chinois a été arrêté finalement à 6,6 milliards USD dont 3 milliards USD pour les infrastructures et 3,6 milliards USD pour le projet minier. A ce jour, 900 millions USD ont été investis dans les infrastructures et 1,8 milliard USD dans le projet minier notamment avec la Sicomines, d’après les dirigeants du programme Sino-Congolais.
Berith Yakitenge