RDC: "Vincent Karega récidive du fait de la faiblesse des institutions illégitimes au pays", assène Fayulu

Manifestation des mouvements citoyens à Kinshasa

Vincent Karega, ambassadeur Rwandais en poste en RDC, est revenu sur la polémique qu’il a provoquée sur la responsabilité rwandaise dans les massacres de Kasika (Sud-Kivu) en 1998. Intervenant sur RFI, le diplomate rwandais a botté en touche la question sur coopération éventuelle du Rwanda avec la structure judiciaire internationale souhaitée par plusieurs personnalités congolaises.

« La structure n’existe pas, on ne le connaît pas, on ne sait pas de quoi elle traite, alors pourquoi nous expliquer par rapport à l’inexistant (…). S’il y a une plateforme dans laquelle nous devons coopérer avec la RDC, c’est le bilatéral, c’est le régional et les Nations unies, ce n’est pas tous les médias sociaux, les opinions d’un Prix Nobel ou d’une société civile avec lesquelles nous traitons », a t-il déclaré.

Et sur le mapping report: 

« Le Rwanda a déjà répondu, il y a longtemps, au Mapping Report, il y a dix ans. Si les Nations unies nous revenaient avec 1 000 autres questions, si elles valent la peine, le Rwanda répondra ou peut décider de ne pas [répondre] selon nos intérêts ou nos problèmes à nous. »

Pour Martin Fayulu ces propos ne passent pas.

« Les propos de l'ambassadeur du Rwanda en RDC, sur RFI ce matin sont un défi lancé au peuple Congolais. Avec arrogance, M. Vincent Karega récidive du fait de la faiblesse des institutions illégitimes au pays. Sa place n'est pas en RDC », dit-il.

Vendredi dernier à Kinshasa, plusieurs mouvements citoyens ont manifesté à Kinshasa pour exiger l’expulsion du diplomate rwandais. Les autorités de Kinshasa évitent pour l’instant de commenter cette sortie médiatique de Vincent Karega.

« Je donne peu de considération à ce genre de déclarations au risque d’ajouter de l’huile sur le feu. Tout ce que je peux vous dire c'est que nos relations avec le Rwanda semblent être bonnes. Nous n’avons pas intérêt, nous,  à les rendre plus difficiles. Telle doit être aussi la disposition du Rwanda », avait déclaré David Jolino Diwampovesa Makelele, ministre de la communication et des médias le 26 aout.