RDC : plaidoyer du Collectif 24 pour doter le pays d’une loi sur l’accès à l’information en vue d’instaurer la transparence du gouvernement

Photo ACTUALITE.CD.

Le collectif 24, une organisation de la société civile, en collaboration avec Internews,  a placé son café de presse de ce jeudi 27 Février sous le thème « Gouvernement ouvert, gage de redevabilité et de la bonne gouvernance pour l’atteinte des ODD ». Il s’agit selon cette organisation, de donner l’importance d’une loi d’accès à l’information, de donner les critères d’un gouvernement ouvert pour savoir si la RDC respect les normes en rappelant qu’un gouvernement ouvert prévient la corruption et laisse lieu à la transparence. D’où la nécessité d’instituer un parquet financier qui va statuer sur des cas allégés et les sanctionner. 

« Nous visons la transparence,  nous devons pousser à ce que les gens accèdent aux informations, c'est ce qui va permettre la lutte contre la corruption,  et il s'est dégagé aussi ce besoin de faire les synergies des initiatives notamment l'initiative de l'honorable Lokondo, l'initiative de l'honorable Pasi,  l'initiative de Coref par rapport au décret sur la transparence, l'initiative de l'honorable Jack Ndjoli et tant d'autres, pour mettre ensemble des énergies, pour qu'à la session de mars,  qu'on ait une loi d'accès à l'information qui intègre les questions de lutte contre la corruption, de la transparence et de la redevabilité. Il y a également la nécessité de créer en RDC un parquet financier, qui devra statuer et sanctionner tous les cas de détournement des finances publiques,  parce que les institutions qui en ont la charge ne font rien », affirme Henri Longendja, secrétaire exécutif du collectif 24.

Henri Longendja donne les critères qui peuvent permettre à la RDC de faire partie du partenariat pour le gouvernement ouvert, et note que beaucoup reste à faire.

«  Pour adhérer au partenariat pour le gouvernement ouvert, il y a les critères comme la publication des rapports des audits et de la cour des comptes, que la RDC n'a jamais publié, il faut également que la RDC se dote de la loi d'accès à l'information,  sans cette loi là, la RDC ne peut pas adhérer, également la publication des déclarations des avoirs des autorités du pays. A l'issue des analyses, il s'est dégagé qu'il y a encore beaucoup de défis pour qu'on puisse considérer le gouvernement congolais comme étant ouvert.  Il y a des initiatives pour pousser la RDC à adhérer au partenariat pour le gouvernement ouvert, tout en travaillant sur base de ces défis là, avec le coref, qui s'est engagé à travailler par rapport à ces défis pour que le gouvernement adhère au partenariat pour le gouvernement ouvert », dit-il.

Jacques Ndjoli, député national et invité à ce café de presse, insiste également sur la nécessité de revoir la structuration de l’ordre judiciaire en instituant un parquet judiciaire.

« Ce café de presse entre en ligne droite de l’état des lieux de la loi sur l’accès à l’information, un texte qui traîne dans les couloirs parlementaires depuis près de 10 ans. Nous avons dit que cette proposition de loi doit rester permanente et doit être enrichie par toute la dynamique sur la transparence de l’action de l’Etat, sur le devoir de redevabilité et la lutte contre la corruption, même la nécessité de revoir la structuration de notre ordre judiciaire avec l’instauration d’un parquet judiciaire. Lorsqu’une nation est privée des ressources, elle peut mourir d’anémie. Les ressources existent, mais elles sont désorientées, sont objet des évasions, de corruption, il faut que nous nous ressaisissons tous, dans un gouvernement ouvert, pour dire que nous avons une mission commune, et que les ressources doivent être gérées de manière transparente et par tous les citoyens.», a-t-il proposé.

Le gouvernement ouvert est une institution de l’an 2000, qui est une exigence des citoyens du mode de gestion des actions publiques. Un gouvernement ouvert s’identifie par la participation, la transparence et la collaboration avec les citoyens.

Thérèse Ntumba