RDC : LFM lance la campagne « Justice pour Divine » pour dénoncer les violences médicales faites aux femmes

Divine Kumasamba
Divine Kumasamba

Leadership de la Femme des Médias (LFM) a lancé ce mardi 16 septembre, une campagne nationale baptisée « Justice pour Divine », en mémoire de Divine Kumassamba, une jeune femme décédée à Kinshasa après avoir été refusée dans deux hôpitaux faute de paiement préalable de caution. À travers cette initiative, LFM veut faire de ce drame un tournant dans la lutte contre l’injustice et la marchandisation de la santé en RDC.

Une mobilisation féminine, citoyenne et nationale

Connue pour son engagement dans la défense des droits des femmes, LFM a initié cette campagne sur les réseaux sociaux, notamment via le mot-dièse #JusticePourDivine.

« Divine Kumassamba ne doit pas être morte pour rien. Aujourd’hui, ce sont les femmes qui se lèvent, qui prennent sa douleur comme un cri, et qui refusent que son histoire soit effacée », peut-on lire dans la déclaration de LFM.

L’ONG appelle les femmes de tous horizons (mères, sœurs, militantes ou citoyennes) à partager photos, messages et témoignages pour dénoncer l’indifférence et porter la voix de toutes celles qui, comme Divine, n’ont pas été entendues.

« Si vous ressentez cette douleur, ce feu, cette colère, joignez votre voix à la nôtre. Ensemble, faisons de cette injustice une force ».

Pour LFM, cette campagne vise à : obtenir justice pour Divine et sa famille ; faire pression pour une réforme structurelle des services d’urgence ; offrir un espace d’expression aux victimes de violences médicales ou institutionnelles ; et combattre la marchandisation du droit à la santé.

Des mesures officielles en réponse à l’émotion publique

Face à l’ampleur de la mobilisation et à l’indignation suscitée dans l’opinion, le ministère de la Santé publique a rapidement réagi. Les services d’urgence du Centre Médical Diamant et de l’Hôpital HJ, les deux structures citées dans cette affaire, ont été suspendus temporairement.

Une enquête administrative et judiciaire a été ouverte pour déterminer les responsabilités. Le gouvernement a également évoqué une révision des partenariats public-privé dans les établissements de santé agréés.

Divine Kumassamba : un drame évitable devenu symbole

Divine Kumassamba est décédée dans la nuit du 7 au 8 septembre 2025 à Kinshasa. Souffrant de fortes douleurs abdominales, elle a été conduite d’urgence dans deux établissements privés de la capitale : le Centre Médical Diamant et l’Hôpital HJ.

Les deux structures auraient refusé de la prendre en charge sans paiement immédiat d’une caution de 5 000 USD pour l’une, et 2 000 USD pour l’autre. Faute de moyens, et dans l’attente de soins qu’elle n’a jamais reçus, Divine est morte quelques heures plus tard, abandonnée entre deux hôpitaux.

«L’histoire de Divine, c’est celle de toutes ces femmes invisibles, mortes dans le silence et l’indifférence. Cette campagne, c’est pour elles aussi  », souligne LFM.

##Justice pour Divine : une campagne pour que plus jamais ça

À travers cette mobilisation, LFM refuse l’oubli. Elle veut faire de l’histoire de Divine un acte de mémoire, de justice et de transformation sociale.

Nancy Clémence Tshimueneka