Elles ont fait l'actu cette semaine

Photo Desk Femme/Actualite.cd
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Trois femmes, trois pays, trois secousses médiatico-politiques. Cette semaine, l’ex-Miss Universe RDC 2025 Déborah Djema a porté son combat devant la justice, la Camerounaise Brenda Biya a appelé publiquement à ne pas réélire son père, et au Togo, l’ancienne ministre Marguerite Gnakadè est arrêtée après avoir réclamé la démission du président Faure Gnassingbé. 

RDC : l’ex-Miss Universe 2025 saisit la justice

En République démocratique du Congo, la destitution de Déborah Djema, élue Miss Universe RDC 2025, prend une tournure judiciaire. Après la rupture des négociations autour de son contrat, l’organisation Miss Universe RDC a retiré la couronne pour la confier à Dorcas Dienda, pourtant non participante au concours.

Le conseil de Deborah Djema a déposé une plainte auprès du procureur général de la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe. Les chefs d’accusation : rétention illicite des titres et port illégal des décorations.

Selon l’organisation, l’échec des discussions sur le partage des revenus (30% pour la Miss, 70% pour l’organisation) aurait motivé une décision rapide, sous peine de perdre la licence internationale. Les avocats de l’ancienne reine de beauté estiment, eux, que la mesure viole la loi congolaise.

Cameroun : Brenda Biya désavoue son père

À Yaoundé, Brenda Biya, fille unique du président Paul Biya, provoque un séisme politique à quelques semaines de la présidentielle du 12 octobre 2025. Dans une vidéo diffusée sur TikTok, elle appelle clairement les électeurs à ne pas voter pour son père, qu’elle accuse d’avoir fait souffrir beaucoup de gens, y compris sa propre famille.

Âgée de 27 ans, Brenda Biya décrit aussi des maltraitances familiales. Sa sortie, devenue virale, est saluée par l’opposition qui y voit un acte de courage, d’autant qu’elle avait déjà bousculé les codes en révélant publiquement son homosexualité en 2024 dans un pays qui criminalise toujours cette orientation.

Togo : une ex-ministre arrêtée après un appel à la démission

À Lomé, l’ancienne ministre des Armées Marguerite Gnakadè a été interpellée mercredi 17 septembre. Belle-sœur du président Faure Gnassingbé, elle multipliait depuis des mois les tribunes dénonçant sa gouvernance.

Mi-août, elle réclamait une transition apaisée et exhortait le chef de l’État, au pouvoir depuis 2005, à quitter ses fonctions. Son arrestation survient dans un climat de manifestations croissantes et ravive le débat sur la liberté d’expression au Togo.

Ces trois affaires, de Kinshasa à Yaoundé en passant par Lomé, illustrent la montée des voix féminines dans l’espace public africain, qu’elles s’expriment sur la scène politique, la sphère familiale ou l’univers du show-business.

Nancy Clémence Tshimueneka