L’an 1 de l’alternance en RDC : les Kinois divisés quant au bilan de Félix Tshisekedi

Photo ACTUALITE.CD.

24 Janvier 2020, cela fait une année que Félix Tshisekedi Tshilombo est président de la RDC, succédant ainsi à Joseph Kabila Kabange, une occasion pour les Kinois d’évaluer le travail abattu jusque là par l'actuel régime. Dans les rues de Kinshasa, certains sont satisfaits du travail fait par « Fatshi », bien que ça soit un début, pour les autres, rien n’est fait après le départ de Kabila.

Pour Titi Makengo, la trentaine révolue, au cours d’une année de Félix Tshisekedi au pouvoir, le pays a entamé le changement.

« Pour une année du président Félix, le pays commence à changer. Mais pour cette première année, et pour aujourd’hui, nous demandons au président de la République de regarder la crise qui sévit dans le chef des ministres, ce n’est pas une crise de la nation mais c’est une situation que les ministres (parlant de malentendu entre le FCC et le CACH) ont amené au chef de l’Etat pour que le peuple soit étouffé. Pour le reste nous lui demanderons des comptes en 2023 ».

Selon Naomie Bukassa la vingtaine, par contre, le bilan de Félix Tshisekedi, une année après, à la tête du pays est négatif.

« Pour moi, le bilan est négatif parce que depuis que Félix Tshisekedi est à la tête du pays, il ne fait que promettre, je peux alors dire qu’il est un vendeur des rêves, il nous a vendu des rêves même s’il n’est qu’à sa première année. Dans la plupart des choses que nous avons eues à croire dans ses promesses, notamment la stabilité du taux de change, le prix des denrées alimentaires, le problème de gratuité, nous y sortons déçus, parce que les enfants nous disent qu’ils n’étudient pas bien, comparativement à la période où les parents payaient les frais scolaires, donc nos espoirs s'envolent. Il doit revoir ses actions pour cette année, s’il continue à cette allure là, les congolais vont être regretter ». a-t-elle proposé.

Valéry Birimbwa, la trentaine révolue, « le chef de l’Etat a atteint une année largement positive, parce que depuis qu’il est au pouvoir, les droits de l’homme sont religieusement respectés. Il y a plusieurs avancées sur le plan des infrastructures et sur le plan social. On sent une différence d’abord parce qu’il y a changement d’homme à la tête du pays, il y a une amélioration dans le quotidien des congolais, bien que cela demande encore plus d’efforts ».

Selon Eugène Kabeya, la soixantaine, hormis le changement, il y a encore beaucoup de défis à relever, et le peuple congolais doit aider le président de la République à accomplir son programme d’actions.

« Félix Tshisekedi nous a amené le changement, tout d’abord le changement de mentalité qui est très important. Aussi nous devons accepter son programme, et l’aider à le réaliser car il est centré sur « le peuple d’abord », pour que le peuple congolais qui a souffert depuis 1960 puisse se retrouver. Nous voulons que tout congolais cherche à apporter un plus pour que ce changement soit palpable. Mais sur terrain il y a beaucoup de défis à relever notamment le chômage, le social, la réhabilitation des routes, mais certains de nos frères ne lui facilitent pas la tâche, qui mettent les embûches sur son chemin, pour qu’il ne puisse pas bien travailler. Nous sommes le peuple congolais, nous ne devons pas nous diviser entre nous, et nous emporter dans des troubles inutiles, nous voulons juste voir le changement sur terrain, et aidons notre président à y arriver », a-t-il demandé.

« Une année au pouvoir de Félix Tshisekedi est une année pleine des promesses, une année qui s’écoule comme si on était encore en pleine campagne électorale. Jusque-là, en dehors du changement d’hommes, sur le plan institutionnel, fonctionnement du pays, rien n’a changé. Il n’y a aucune différence entre le pouvoir passé et celui-ci, que ça soit sur plan politique, social, économie, rien n’a changé. Comme lui a déclaré 2020 l’année d’actions, attendons voir », a dit Laurent Kale, la vingtaine révolue.

Pour Pablo Mufidi, quinquagénaire,  Félix Tshisekedi a fait beaucoup d’efforts durant la première année au pouvoir.

« Le chef de l’Etat s’est beaucoup battu durant sa première année au pouvoir, nous avons vu la gratuité de l'enseignement, nous avons vu la réhabilitation des certaines routes, des certaines écoles, mais ce n’est qu’un début, il a montré que c’est un monsieur qui aime la communication, il communique bien, on doit lui laisser le temps d’évoluer. Les amis du FCC doivent le laisser l’espace de travail, il a des bonnes idées qui donnent de l’espoir au peuple, nous devons l’aider à les concrétiser », a t-il dit 

Thérèse Ntumba