Éducation et grossesse précoce en RDC : Patrick Muyaya appelle à la non-stigmatisation des jeunes filles enceintes

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Patrick Muyaya dans une matinée de l’ambassade de Norvège en RDC

Lors de son intervention à la matinée consacrée à la stratégie « Femmes, Paix et Sécurité », organisée par l’ambassade de Norvège en collaboration avec ONUFemme le 16 juillet, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a tenu à réagir aux débats récents sur la place des jeunes filles enceintes dans le système éducatif congolais.

Évoquant la question, il a souligné les failles d’encadrement familial et scolaire qui peuvent conduire à des grossesses précoces, notamment dans un contexte où la sexualité reste un sujet largement tabou. « Dans nos écoles conventionnées, protestantes ou catholiques, on parle peu, voire pas du tout de contraception, alors que nos enfants sont de plus en plus exposés, notamment via les réseaux sociaux », a-t-il rappelé.

Face à cela, le ministre s’est dit préoccupé par certaines réactions publiques qu’il juge stigmatisantes. « Faut-il punir deux fois une jeune fille en la renvoyant de l’école, alors qu’elle a déjà à porter les conséquences d’une grossesse précoce ? », a-t-il interrogé.

Il a plaidé pour une approche inclusive et bienveillante, préconisant l’accompagnement plutôt que l’exclusion : « Cela doit être un moment d’apprentissage pour tous : parents, élèves, enseignants. Ce n’est pas un motif pour marginaliser une jeune fille, mais un appel à renforcer l’éducation sexuelle et l’encadrement. »

S’adressant particulièrement aux professionnels des médias, le porte-parole du gouvernement a exhorté à un traitement responsable du sujet : « Il ne faut pas céder à la stigmatisation. Parlons sans tabou à nos enfants. C’est une responsabilité sociétale que nous partageons tous. »

Nancy Clémence Tshimueneka