Ambongo à propos des soldats dans l’Est de la RDC : « Nous n’avons pas le droit de les ridiculiser ni les mépriser »

ACTUALITE.CD

L’archevêque de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo a pris parti pour les troupes des forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aux prises avec les rebelles et miliciens dans l’Est du pays.

« L’ erreur que nous commettons toujours, c’est de donner (toujours) une image trop négative de notre armée, ce n’est pas du tout la cause de notre pays, l’armée est constituée de nos frères et sœurs qui sont au front, des gens qui ont abandonné leurs familles très loin, et qui s’exposent pour sécuriser le front Est de notre pays. Nous n’avons pas le droit de les mépriser ni les ridiculiser », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse ce vendredi 3 janvier à Kinshasa.

Et d’ajouter : 

« Naturellement parmi les militaires, il y a toujours des brebis galeuses, il y en a qui commettent les bavures comme ça existe dans toutes les familles. Nous n’avons pas le droit de parler toujours de notre armée comme nous aimons le faire, de façon négative, ce sont les gens qui méritent notre admiration, notre considération ». 

Le prélat catholique a effectué une mission pastorale de quatre jours dans le diocèse de Beni – Butembo où des populations sont victimes des massacres depuis 2014.

Ces atrocités sont attribuées aux rebelles des forces démocratiques alliés (ADF), rébellion d’origine ougandaise. Dans ses rangs, l’armée affirme y avoir capturé notamment des burundais, centrafricains, rwandais, somaliens et Kenyans. 

Pour Fridolin Ambongo, les soldats « sont là mais ils n’ont pas toujours les moyens de faire la guerre ». Il a appelé le gouvernement à mettre des moyens « conséquents » à la disposition de l’armée pour éradiquer la menace sécuritaire et épargner les vies des populations. 

Christine Tshibuyi