RDC : En juillet, les groupes armés ont été responsables de 87 exécutions sommaires (BCNUDH)

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Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo (RDC) rapporte qu’en juillet dernier, 482 violations des droits de l’homme ont été enregistrées sur tout le territoire de la RDC, soit une augmentation par rapport au mois de juin (410 violations) et un retour à des chiffres comparables à mai (500 violations).

« Cette hausse reflète essentiellement une augmentation du nombre d’atteintes attribuables aux groupes armés ainsi que du nombre de violations commises par des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Sur l’ensemble du territoire, les agents de l’Etat sont responsables de 48% des violations documentées, dont les exécutions extrajudiciaires de 31 personnes, dont au moins 10 femmes, tandis que 52% ont été commises par des combattants de groupes armés, dont les exécutions sommaires de 87 personnes, dont au moins 13 femmes et 14 enfants », explique le BCNUDH.

La même source note que près de 97% des violations, documentées en juillet, ont été commises dans les provinces affectées par les conflits (468 violations), entraînant la mort d’au moins 117 civils, dont au moins 23 femmes.

Contrairement aux mois précédents, les groupes armés ont commis plus de violations (54%) que les agents de l’Etat (46%) dans ces provinces. De toutes les parties au conflit, les principaux auteurs sont les militaires des FARDC (30%), tandis que les combattants de divers groupes Maï-Maï sont les principaux responsables parmi les groupes armés (16%). La province du Nord-Kivu demeure la plus affectée (250 violations, soit 53% des violations commises dans les provinces en conflit). Elle est suivie des provinces du Sud-Kivu (86 violations) et du Kasaï et Kasaï Central (55 violations). En juillet, 95 femmes ont été victimes de violences sexuelles liées aux conflits, une augmentation par rapport au mois précédent (79 victimes).

Dans les provinces non affectées par les conflits, 14 violations des droits de l’homme (3% du total) ont été documentées. Les agents de la Police nationale congolaise (PNC) en sont les principaux responsables (79% des violations). Les violations commises dans ces provinces ont été enregistrées à Kinshasa (13 violations) ainsi que dans la province du Sankuru (une violation), ajoute le BCNUDH.