La RDC face à une réputation qui freine les investisseurs internationaux, selon l'ambassadrice américaine

Lucy Tamlyn, Ambassadeur des USA en RDC
Lucy Tamlyn, Ambassadeur des USA en RDC

Le climat des affaires en RDC reste marqué par une réputation difficile qui dissuade les grandes entreprises internationales, a déclaré l'ambassadeur des États-Unis en RDC, Lucy Tamlyn, lors d’un atelier sur les Principes volontaires relatifs à la sécurité et aux droits de l’homme.

Organisé cette semaine à Kinshasa, l’atelier a réuni des dirigeants du gouvernement, du secteur privé et de la société civile pour élaborer un plan d’action national visant à intégrer ces Principes volontaires. Créés en 2000, ils s’appliquent particulièrement aux industries extractives comme les mines et le pétrole, en encourageant des pratiques respectueuses des droits de l’homme, notamment à travers la formation des forces de sécurité et la mise en place de mécanismes de signalement des abus.

Lucy Tamlyn a rappelé l’importance de ces principes dans un secteur minier essentiel à l’économie congolaise, mais confronté à des défis majeurs : pauvreté des communautés locales, activités illégales, et violences liées à l’exploitation. "En adhérant à ces principes, la RDC pourrait non seulement stabiliser son secteur minier, mais aussi attirer davantage d’investissements responsables tout en améliorant la dignité et la sécurité de millions de Congolais", a-t-elle affirmé.

Le secteur minier représente un pilier économique pour la RDC, mais son potentiel est entravé par un climat des affaires fragile. Selon le Baromètre National du Climat des Affaires (BNCA), le pays a enregistré un score de satisfaction de 37 % en juin 2023. En 2021, le gouvernement congolais avait adopté une feuille de route comprenant 69 réformes pour améliorer cet environnement, mais seulement 27 % de ces réformes avaient été mises en œuvre à ce jour.

En novembre 2024, le gouvernement a annoncé un plan stratégique pour les cinq prochaines années afin de renforcer l’environnement entrepreneurial. Lors de l’atelier, les participants ont souligné que ce plan, couplé aux Principes volontaires, pourrait offrir une feuille de route claire pour protéger les droits humains tout en favorisant une meilleure gouvernance dans les zones minières.