L’épidémie de la maladie à virus Ebola a totalisé un an jour pour jour depuis sa déclaration officielle le 1er aout 2018. Selon les données de la riposte, le cumul des cas est de 2.701, dont 2.607 confirmés et 94 probables. Au total, il y a eu 1.813 décès (1.719 confirmés et 94 probables) et 776 personnes guéries.
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Yassin Kombi, notre correspondant à Beni (Nord-Kivu), a baladé son micro dans les rues de Beni.
« Un a après la maladie continue à faire beaucoup de victimes. Cela prouve qu’il y a des failles tant du côté des agents de la riposte que de la population qui a du mal à comprendre. Avec les tueries dans la région, ici les gens s’adonnent aux théories du complot. Pour certains, certains Ebola est venu achever le travail d’extermination de la population. Ce n’est pas facile de faire comprendre à la population que c’est important qu’elle collabore avec les équipes de la riposte », remarque Moustapha Mulonda, journaliste et responsable de la section locale de l'UNPC (Union nationale de la presse du Congo).
Pour lui, il y a eu également, un dysfonctionnement stratégique en amont : « Les équipes de la riposte ont venues ici avec les théories de l’Equateur. Cette province est loin. Le territoire de Beni est grand et connaît une grande mobilité. Il faut des stratégies adaptées. Nous pensons qu’avec l’arrivée du docteur Muyembe, les tirs vont être rectifiés mieux ».
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Selon lui, même le lexique utilisé pose problème : « On parle de cas alors qu’il s’agit des vies humaines. Quand la maladie est arrivée à Goma qu’on a senti une plus grande mobilisation. Il y avait une grande négligence ».
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Pour sa part, Kakule Kakule, un autre habitant de Beni, reste positif et souligne que plusieurs personnes ont été guéries : « Je suis arrivé à Beni, il y a six mois. L’épidémie était déjà dans la ville. Je crois que les équipes de la riposte se mobilisent, mais la population ne comprend pas. Pour ma part, je vois également les patients qui guérissent. C’est quand-même positif ».
De son côté, Antibo, la quarantaine révolue, pointe du doigt les autorités administratives : « Après un an, beaucoup ne comprennent toujours pas que la maladie existe. Nous avons perdu beaucoup de personnes ici. Les médecins font leur travail, mais les gens ne comprennent pas. Je pense également qu’il y avait des failles dans la gestion de la mobilité de personnes. Je pense que l’Etat est responsable ».