RDC: Le siège du parti de Pius Muabilu mis à sac par les combattants de l’UDPS en colère

ACTUALITE.CD

Le siège du Congrès National Congolais (CNC), le parti dirigé par le député national Pius Muabilu, situé sur le boulevard Lumumba, dans la commune de Limete, à Kinshasa, a été mis à sac, ce mercredi 12 juin 2019, par les jeunes gens se présentant comme des combattants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Les meubles et d’autres biens ont été incendiés. La police a une fois de plus utilisé les gaz lacrymogènes pour calmer ces jeunes qui réclament le divorce entre le Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila et Cap pour le Changement (CACH) de Félix Tshisekedi.

Quelques réactions recueillies devant le siège du CNC par ACTUALITE.CD

Ils nous font souffrir au parlement. Ils paient les gens pour nous attaquer. Ils ont donné de l’argent à ces jeunes pour s’en prendre à nous”.

“L’UDPS ne reconnaît pas ce mariage. Nous réclamons notre pouvoir. Ce mariage entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila ne nous concerne pas”.

Nous avons accordé la paix à Kabila mais, apparemment, il ne veut pas de cette paix”.

Contexte

Dans l’avant-midi, la police s’était déjà imposée devant le bureau du PPRD sur l’avenue Sendwe, dans la commune de Kalamu, où “bérets rouges” et combattants de l’UDPS s’étaient affrontés. Débordées, les forces de l’ordre étaient obligés d’utiliser des tirs de sommation et gaz lacrymogènes.

Les militants du parti de Joseph Kabila s’étaient au départ réunis aux abords du Palais du peuple pour manifester leur soutien à leurs députés et, particulièrement, à Jeanine Mabunda, présidente de l’Assemblée nationale. Ils répondaient aux précédentes manifestations des combattants de l’UDPS qui s’étaient offusquéss deux jours plus tôts des débats en plénière sur les ordonnances présidentielles nommant les dirigeants de la SNCC et de la Gécamines. Certains militants du parti présidentiel avaient même décidé d’installer « un parlement débout » (un regroupement quotidien, Ndlr) au Palais du peuple pour mettre la pression sur les élus.

Berith Yakitenge