Kinshasa : Gaz lacrymogènes et tirs de sommation pour disperser les "bérets rouges" du PPRD et les combattants de l’UDPS

ACTUALITE.CD

La Police Nationale Congolaise (PNC) a utilisé les gaz lacrymogènes et tiré en l’air pour disperser les militants du PPRD et ceux de l’UDPS qui s’affrontaient sur le boulevard Sendwe, dans la commune de Kalamu.

« Vous avez suivi. Ils nous provoquent depuis lundi. Au début, on n'avait pas réagi. Ils avaient précédemment incendié notre bureau, qui se trouve à Sendwe. On n'avait jamais répondu, au nom de la paix. A Lubumbashi, ils ont également mis à sac notre bureau. Nous ne sommes par leurs femmes. Ils devraient également se rendre compte aujourd’hui que Kabila n’est pas seul, il a aussi des gens derrière lui. S’ils osent encore, le pouvoir de Félix Tshisekedi va s’arrêter ce jour-là. Ils viendront casser et nous irons casser et nous allons cheminer comme ça », a dit à ACTUALITE.CD un militant du PPRD qui a participé à ces échauffourées.

La tension est encore vive sur le boulevard Sendwe. Les policiers ont renforcé leur dispositif devant le siège du bureau du PPRD. Un dispositif similaire se met en place également près des installations du parti de l’ancien président de la République.

Contexte

Les « bérets rouges » du parti de Joseph Kabila s’étaient au départ réunis aux abords du Palais du peuple pour manifester leur soutien à leurs députés et, particulièrement, à Jeanine Mabunda, présidente de l’Assemblée nationale. Ils répondaient aux précédentes manifestations des combattants de l’UDPS qui s’offusquaient, deux jours plus tôt, des débats en plénière sur les ordonnances présidentielles nommant les dirigeants de la SNCC et de la Gécamines. Certains militants du parti présidentiel avaient même décidé d’installer « un parlement debout » (un regroupement quotidien, Ndlr) au Palais du peuple pour mettre la pression sur les élus.

Berith Yakitenge