RDC : l'ECC suit avec "la plus grande vigilance" le processus pour la désignation de nouveaux dirigeants de la CENI

Une façade de la cathédrale du cinquantenaire de l'ECC à Kinshasa/Ph ACTUALITE.CD

A l'approche de la fin du mandat de l'actuel bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l'Eglise du Christ au Congo (ECC) a annoncé, ce jeudi 16 mai 2019, "suivre avec la plus grande vigilance" le processus devant conduire à la désignation du nouveau président de la Ceni, un poste qui revient aux confessions religieuses de la République démocratique du Congo (RDC).

"L'ECC suit avec la plus grande vigilance le processus de la fin du mandat de l'équipe dirigeante de la CENI. Ensemble avec les autres confessions religieuses, elles vont entamer des discussions à l'interne pour voir comment devrait se passer le remplacement de la nouvelle équipe", a déclaré à ACTUALITE.CD, le porte-parole de l'ECC, le révérend pasteur Eric Nsenga Nshimba.   

Une rencontre au cours de laquelle "toutes les confessions religieuses" adopteront le "projet de la Charte portant organisation et fonctionnement de la plate-forme susdite" sera convoquée "dans un proche délai" par le présidium de la plate-forme "confessions religieuses" - chapeautée par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l'ECC au sein de la société civile.

Les membres en fonction de la CENI ont jusqu’au mois de juin pour céder leurs places à d’autres animateurs.

Composée de treize membres désignés par les forces politiques à l'Assemblée nationale à raison de six délégués dont deux femmes par la majorité et de quatre délégués dont une femme par l'opposition politique, la CENI est dirigée par Corneille Nangaa Yobeluo, qui était présenté par l'ECC.

Le Bureau de la centrale électorale est composé de six membres dont au moins deux femmes, l’une issue de la majorité et l’autre de l’opposition politique.

Pour la désignation des futurs animateurs de la CENI, l'ECC ne veut pas être déboutée. Deuxième grande confession religieuse en République démocratique du Congo (RDC) après l'Eglise catholique, elle a suspendu sa participation à la Commission d'intégrité et médiation électorale (CIME), créée en 2014 pour notamment gérer, par la médiation, les tensions électorales.

L'Eglise catholique avait reproché à la CIME d'être à la solde de nouvelles autorités en place. Les protestants (ECC) lui reprochent la prise de "certaines décisions et orientations en lieu et place" de la plate-forme "Confession Religieuse".

Christine Tshibuyi