L'Eglise du Christ au Congo (ECC), deuxième influente confession religieuse en République démocratique du Congo (RDC), a ouvert lundi la cinquante - cinquième (55 è) session de son comité exécutif national dans la capitale Kinshasa pour examiner toutes les questions relatives à la vie de l'Eglise et la situation politique du pays, après la présidentielle du 30 décembre dernier.
Réunis au Lycée Shaumba dans la commune de Gombe pour 4 jours des travaux, les membres du comité exécutif de l'ECC "voudraient analyser à fonds toutes les questions ares les élections et quelles sont les options à lever en vue d'accompagner la République", a déclaré le révérend Éric Nsenga , porte-parole de l'Eglise protestante en RDC, connue sous la bannière "ECC".
"Nous ne sommes pas là pour remettre en cause l’architecture institutionnelle du pays", a précisé le porte - parole, affirmant que des "options majeures" seront levées par l'Eglise au terme de la session.
"Le pays est dans des enjeux très sensibles, il y a des attentes sociales très élevées, il y a des accords politiques qui ne devraient pas l’emporter sur le contrat social. Toutes ces questions nous poussent à réfléchir et proposer la structure de base de la société", a ajouté le même responsable.
Au-devant de la scène politique depuis la présidentielle marquée par la contestation enclenchée par l'Eglise catholique qui remet en cause les résultats officiels, l'ECC a déjà entamé des consultations politiques en vue de convoquer "très prochainement" un cadre de concertation et réconciliation.
"l'Eglise estime que le président et les institutions en place auront difficile à faire décoller le pays tant que nous sommes déchirés", affirme le révérend Nsenga.
"Nous sommes en train de mettre en place le cadre de concertation et réconciliation pour que même s'il y aurait opposition (...) l'Eglise voudrait avoir une opposition république, institutionnelle et positive et susceptible de faire avancer le développement", a-t-il résumé au premier jour des travaux.
Dans le cadre de ses consultations, l'ECC a déjà consulté, l’Opposant Martin Fayulu qui réclame sans relâche la "vérité des urnes". Fayulu revendique une victoire et s'est déjà autoproclamé "président légitime" de la RDC.
Christine Tshibuyi