Le Comité Laïc de Coordination (CLC) affirme qu’il s’étonne de la réaction qu’il qualifie d’agressive et d’injustifiée de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et du Front Commun pour le Congo (FCC) après la publication par la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) de son rapport préliminaire sur les élections du 30 décembre 2018.
« La centrale électorale et le FCC font dire à cette déclaration ce qu’elle ne dit pas. Non seulement, ils confirment aux yeux de tous leur complicité de toujours, mais ils dévoilent l’existence d’un agenda caché qui aurait été perturbé par ce communiqué de la CENCO », dit cette organisation des laïcs catholiques.
Le CLC encourage la CENCO « à ne pas céder aux chantages et aux intimidations mais à continuer à demeurer fidèle à sa mission prophétique, au service de la vérité et de la justice ».
La CENCO avait répondu vendredi à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à la suite de sa lettre de protestation après la déclaration de l'abbé Donatien N'shole qui affirmait que les évêques catholiques détiennent le nom du candidat qui a remporté la présidentielle du 30 décembre dernier.
"Ce sont les irrégularités qui irriteraient la population, et la plus grave qui pourrait porter le Peuple Congolais au soulèvement serait de publier les résultats, quoique provisoires, qui ne soient pas conformes à la vérité des urnes. De ce fait, s'il y a soulèvement de la population, il relèverait de la responsabilité de la CENI", avait dit la correspondance de l'épiscopat congolais signée par son président, Mgr Marcel Utembi Tapa.