Kamerhe : "Des gens parlant anglais ont été recrutés pour mater la marche du 31 décembre"

Vital Kamerhe rejette le qualificatif “terroriste de la cellule Kamwina Nsapu » pour désigner les personnes tuées, le dimanche 31 décembre, lors des manifestations des fidèles catholiques.

A son tour, le président de l’UNC accuse les autorités d’avoir procédé au recrutement des « terroristes » qui parlaient « anglais », d’après des témoignages qu’il a recueillis.

<i>« C’est la honte. C’est eux qui ont engagé les terroristes parce que nous avions de témoignages de la population qui a repéré les gens qui parlaient anglais parmi les gens cagoulés. Nous ne parlons pas anglais à Kinshasa. A certains endroits la police a dit à la population : "marchez, nous sommes tous concernés mais faites attention car ceux là que vous voyez là bas ne sont pas les nôtres ". Ça c’est le témoignage que la population va apporter le moment venu »,</i> a dit Vital Kamerhe ce mercredi 3 janvier 2017 à l’issue d’une réunion de la direction politique de son parti.

Plusieurs sources affirment que les forces de l’ordre et de sécurité ont employé des bombes lacrymogènes dans les lieux de culte avant la marche.

<i>« Tout le monde a vu, les vidéos sont là. Quand on traduit les gens en justice on demande des pièces à conviction. Ils pensent que nous allons nous arrêter là. Nous sommes en train de constituer le dossier. Cette maman qu’on a fauchée à Limete derrière le prêtre est terroriste ? Le jeune qu’on a tué à Barumbu est terroriste ? Dans l’église Saint Dominique, on a trouvé quel terroriste ? Dans l’église où priait le Secrétaire général (Mayo Mambeke, Ndlr) on a trouvé quel terroriste ? Quel terroriste était à Saint Michel de Bandal ? On nous a lancé des bombes lacrymogènes, nous sommes restés dans l’enclos »,</i> a souligné Kamerhe.

Cinq personnes ont été tuées lors des violences qui ont émaillé la manifestation initiée par le Comité Laïc de Coordination de l'église catholique, selon la police. Soixante-dix sept (77) autres ont été interpellées.

Le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki, souhaite que la lumière soit faite sur tout excès commis par les forces de l’ordre le 31 décembre.

<strong>Christine Tshibuyi</strong>