La Police Nationale Congolaise (PNC) a interpellé au moins 25 personnes en marge des manifestations initiées par les mouvements citoyens et soutenues par l’opposition, rapporte un communiqué officiel signé par le Colonel Pierrot Mwanamputu Empung, Porte-Parole de la PNC.
A Kindu (Maniema), la Police rapporte que trois personnes ont interpellées pendant qu’elles jetaient des tracts près de la mairie.
A Matadi (Kongo central), des barricades ont été placées dans la commune de Mvuzi, près du stade de Matadi et six manifestants ont été appréhendés.
C’est à Goma (Nord-Kivu) où il y a eu le plus grand nombre d’interpellés (8 selon la police, 13 selon les mouvements citoyens).
A Lubumbashi (Haut-Katanga), la Police renseigne que 7 personnes ont été mises aux arrêts.
<em>« Face à cette volonté de perturber l’ordre public dans le dessein d’attenter à la sureté de l’Etat, la Police Nationale s’est fait le devoir de mettre en garde tous fauteurs de trouble qui se mettraient à poser de barricades enflammées sur la chaussée, à caillaser les véhicules des particuliers et ceux desservants le trafic en commun, du maintien de l’ordre public. Les Commissaires Provinciaux et tous les Commandants d’Unités ont été instruits par une directive opérationnelle de Mr le Commissaire Général de prendre , sous le respect des droits humains, toutes les dispositions pour que les forces de police sous leur commandement soient déployées dans les endroits et sites stratégiques, pour rassurer les citoyens à vaquer librement à leurs occupations »,</em> a expliqué le Colonel Pierrot Mwanamputu Empung dans son communiqué.
Les manifestations politiques se sont déroulées normalement et aucun fait notable et digne d’intérêt n’est à noter, avait estimé la police de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) ce mercredi 15 novembre 2017, au cours de la conférence hebdomadaire de la mission onusienne.
De son côté, Zeid Ra’ad Al Hussein, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, avait appelé ce mercredi les autorités congolaises à mettre un terme <em>« au discours incendiaire contre les manifestants et à veiller à ce que les manifestations prévues à travers le pays aujourd’hui soient gérées conformément aux standards et normes du droit international des droits de l’homme ».</em>
<em>« Les commentaires incendiaires des autorités de police avant les manifestations d’aujourd’hui sont extrêmement alarmants (…). J’appelle le gouvernement et les forces de sécurité à œuvrer pour désamorcer les tensions au lieu de créer les conditions favorisant la répression, la confrontation et la violence»,</em> avait-il dit.
Il réagissait aux propos tenus sur ACTUALITE.CD par le commissaire provincial de la Police Nationale Congolaise pour la ville de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo, qui promettait d’être sans pitié.