Le maire de Kananga, Jean Mwamba Kantu ka Njila, s’oppose aux manifestations projetées par les mouvements citoyens pro-démocratie, notamment par le Collectif d’Action de la Société Civile (CASC), le mercredi 15 novembre 2017, dans chef-lieu du Kasaï Central.
Dans une correspondance adressée au responsable CASC et qui date du 13 novembre dernier dont une copie est parvenue ce mardi 14 novembre 2017 à ACTUALITE.CD, le maire, en réponse à la lettre d'information du CASC, écrit :
"<em>Il sied de retenir que nous sommes encore dans un secteur opérationnel et que le processus électoral est en cours dans notre pays en vue d'aller aux élections libres, crédibles et transparentes. Sur ce, réclamer de telles mesures dans la ville de Kananga ne rassure pas la vie de notre juridiction</em>".
De leur côté, les animateurs du CASC se disent déterminés à passer outre l'interdiction du maire.
Un des responsables de ce mouvement, rencontré par ACTUALITE.CD dans une bureautique en train d’imprimer des affiches et communiqués appelant à la marche, promet de paralyser Kananga ce mercredi 15 novembre 2017.
Interrogé par ACTUALITE.CD sur la position de la Monusco face à l'interdiction du maire, le chef de bureau de la Monusco à Kananga, Charles Frisby, a réitéré le vœu de la mission onusienne de voir les lois du pays en matière des libertés de chacun être respectées.
Charles Frisby a aussi insisté sur la responsabilité dans l'organisation des manifestations.
Du côté des autorités, les éléments de la police sont mis en alerte et sont visibles dans les principaux points chauds de Kananga en prévision de la marche de ce mercredi 15 novembre 2017.
<strong>Sosthene Kambidi</strong>