RDC : La MONUSCO dénonce la « violation » de sa base par le Général Marcellin Assumani à Kananga

Maman Sidikou, Représentant spécial du Secrétaire général en République démocratique du Congo a condamné « fermement » ce qu’il qualifie de violation de la propriété des Nations Unies à Kananga, province du Kasaï Central, ce lundi 28 août, par des soldats de l’armée congolaise. Sidikou demande au gouvernement congolais de s’assurer que les responsables de cet incident répondent de leurs actes et de prendre les mesures nécessaires pour que cela ne se reproduise plus.

«<em> Un groupe de soldats, sous les ordres du général Marcellin Assumani, commandant des opérations dans la région des Kasaï, a forcé l’entrée de la base de la MONUSCO au prétexte de poursuivre un journaliste venu s’y réfugier, »</em> explique un communiqué de la MONUSCO.

Le journaliste d’ACTUALITE.CD sur place explique que la tension était vive en fin d’après-midi dans les installations de la Monusco à Kananga. Le Général Marcellin Assumani Issa Kumba, s’était introduit de force, avec son escorte lourdement armée, à l’intérieur de la cour de la mission onusienne, à la poursuite du journaliste Edouard Diyi Tshitenge,  directeur de la radio Kasaï Horizons. A la base, la conférence de restitution du colloque de Paris que Édouard Diyi,  participant, devait animer à la paroisse catholique Saint Marc de Kananga.

« Les Nations Unies sont préoccupées par ce très grave incident, d’autant plus que celui-ci <em>s’est déroulé sous le commandement direct d’un officier supérieur. Les locaux de la MONUSCO sont inviolables en vertu de l'Accord sur le statut des Forces entre les Nations Unies et le Gouvernement de la République démocratique du Congo (SOFA), ainsi que la Convention sur les privilèges et immunités des Nations Unies.  Les Nations Unies demandent au gouvernement de la RDC de respecter ses obligations telles que prévues dans le SOFA et autres accords applicables, »</em> ajoute la MONUSCO.
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<li>Les tracasseries et menaces dont les journalistes sont de plus en plus souvent la cible témoignent d’une restriction de l’espace de la liberté d’expression qui ne va pas dans le sens de la décrispation attendue, a ajouté M. Sidikou.</li>
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