Les populations qui continuent à fuir les combats entre bantous et pygmées dans les villages de la province du Tanganyika, affluent en grand nombre à Kalemie et ses environs, rapporte Médecins Sans Frontières dans un communiqué rendu public ce jeudi 17 août 2017.
MSF explique que lors des combats, les personnes déplacées subissent des violences d’où la l’importance de son service de consultation psychologique mis en place dans divers sites d’accueil.
<i>“Les besoins en santé mentale sont également criants suite aux violences subies lors des déplacements, et un service de soutien psychologique est disponible. Les équipes de santé mentale ont dispensé 576 consultations en cinq semaines d’activité”</i>
L’Ong évoque également des cas de paludisme dont souffrent les déplacés car les conditions sanitaires des sites d’hébergement sont déplorables.
<i>“Depuis le mois d’avril, MSF a mis en place des cliniques mobiles qui couvrent aujourd’hui 17 sites de déplacés non-reconnus officiellement, soit approximativement 210 000 personnes. Cette stratégie a permis de dispenser 16 410 consultations en trois mois, la majorité étant des cas de paludisme, malnutrition et rougeole chez les enfants de moins de cinq ans. Près de la moitié des patients sont positifs au paludisme”</i>, souligne l’organisation humanitaire.
La promiscuité dans laquelle vivent les déplacés risque de propager l’épidémie à Kalemie et ses environs, suite notamment à l’insuffisance dans la desserte en eau, précise MSF.
<b>Christine Tshibuyi</b>