L’accès aux réseaux sociaux et le partage des fichiers multimédias, réduits au minimum à travers le pays depuis mardi 8 août, est revenu à la normale depuis vendredi 11 août au soir.
Au lendemain de la journée de lundi marquée par des violences ayant occasionné au moins 19 morts à Kinshasa, Matadi et Moanda, l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo (ARPTC) avait sommé les opérateurs des télécommunications de restreindre le partage d’images dans l’ensemble du pays.
<em>« En vue de prévenir les échanges abusifs des images via les réseaux sociaux entre abonnés de votre réseau, je vous prie de prendre, dès réception de la présente, les mesures techniques préventives susceptibles de réduire au strict minimum la capacité de transmission des images »</em>, avait enjoint l’ARPTC dans la correspondance signée par son président, Oscar Manikunda.
Cette décision avait provoqué la colère des nombreuses organisations
L’Association des médias en ligne de la RDC (MILRDC) avait, pour sa part, dénoncé et protesté contre ce qu’elle avait considéré comme une atteinte à la liberté de la presse et au droit à l’information.
Pour sa part, Amnesty international avait estimé que cette décision s’inscrivait dans la série d’attaques et fermeture dont sont victimes plusieurs journalistes et médias en République démocratique du Congo.
<em>«Plus inquiétant encore, cette mesure intervient dans un contexte de crise politique qui s’aggrave (…) contexte où les réseaux sociaux sont d’autant plus importants comme outils de documentation»,</em> avait souligné Amnesty International dans un communiqué le mardi 8 août 2017.