<span style="font-weight: 400;">Coupé depuis le 5 novembre, date du meeting avorté d’Étienne Tshisekedi, le signal de RFI a été rétabli dans la nuit de ce vendredi 11 août 2017. </span>
<span style="font-weight: 400;">Le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication et des Médias affirme qu’un accord a été trouvé entre les autorités congolaises et leurs homologues françaises. </span>
<i><span style="font-weight: 400;">« RFI va désormais travailler en synergie avec la RTNC. Pour d’autres détails, voyez avec les autorités de la RTNC »,</span></i><span style="font-weight: 400;"> a dit ce vendredi 11 août à ACTUALITE.CD Lambert Mende. Contactée, la direction de RFI promet plus d’informations dans les heures à venir.</span>
<span style="font-weight: 400;">Il se trouve que, comme avec toutes les radios nationales, RFI assistait déjà la RTNC avec les formations et l’appui matériel, renseigne une source de RFI.</span>
<blockquote><i>« Nous avons bien reformulé le partenariat entre RFI et RTNC. La convention a été signée à Paris, il y a une semaine. Nous allons reprendre certains programmes de RFI et RFI va assurer la formation tant journalistique que technique</i>", a dit à ACTUALITE.CD, Nicole Dibambu Kitoko, directrice générale ai de la RTNC.</blockquote>
<b>Ce que le gouvernement reprochait à RFI </b>
<span style="font-weight: 400;">Au lendemain de la coupure du signal de RFI, les différentes instances congolaises se rejetaient la responsabilité. Le ministère des Postes, des Télécommunications et des Nouvelles technologies, affirmait avoir « saisi » l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPTC). Cette dernière avait, à son tour, rejeté la responsabilité au ministère de la Communication et des Médias.</span>
<blockquote><i><span style="font-weight: 400;">«Il s’agit d’une décision des autorités locales, RFI a voulu interférer dans une violation de l’ordre public à Kinshasa et à la Lubumbashi, les autorités locales de ces deux villes ont par conséquent pris des mesures. Alors il faut donc poser des questions à ces autorités-là. Comme elle n’a rien fait à Goma et Mbuji-Mayi, RFI continue à émettre là. Donc je ne suis pas le ministre de RFI, je suis le ministre du gouvernement central »,</span></i><span style="font-weight: 400;"> s’était justifié le Ministre Mende. </span></blockquote>
<b>Des rudes négociations… </b>
<span style="font-weight: 400;">Inscrit sur la liste des cas de décrispation du climat politique par la société civile et l’Opposition, la situation de RFI avait été ignorée par le gouvernement congolais, en janvier 2017. </span>
<blockquote><i><span style="font-weight: 400;">“Nous avons estimé nécessaire d’avoir une discussion avec les responsables de RFI en vue de revisiter notre accord avec cette radio (…) La reprise des émissions de RFI pourra intervenir après ces discussions parce que nous reprochons à RFI les mêmes choses depuis plusieurs années, mais rien ne change. Nous les attendons pour des discussions (…) Une correspondance a déjà été adressée à la direction de RFI ”, </span></i><span style="font-weight: 400;">avait déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement. </span></blockquote>
<span style="font-weight: 400;">Une sortie médiatique qui avait provoqué une réaction sans équivoque de la direction de RFI, à travers un communiqué.</span>
<blockquote><i><span style="font-weight: 400;">« Nous n’avons à ce jour reçu aucune correspondance, et ne comprenons toujours pas les raisons de notre coupure. Nous maintenons le dialogue ouvert avec les autorités congolaises, et continuons à réclamer le rétablissement de notre signal à Kinshasa», </span></i><span style="font-weight: 400;">disait RFI dan son communiqué</span><i><span style="font-weight: 400;">. </span></i></blockquote>
<span style="font-weight: 400;">Une position confirmée par Cécile Mégie, directrice de cette radio française, qui avait, en novembre 2016, brièvement confié à ACTUALITE.CD que des tractations se poursuivaient entre sa direction et le gouvernement congolais.</span>
<span style="font-weight: 400;">Un moment, Kinshasa avait même évoqué une mesure de réciprocité, c’est-à-dire que le signal de la RTNC soit également capté en clair à Paris.</span>
<span style="font-weight: 400;">Des négociations plutôt politiques parce que le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) “n’était impliqué ni de près ni de loin,” affirme une source du bureau de l’autorité de régulation.</span>
<span style="font-weight: 400;">Les relations se sont par la suite dégradées au point que les autorités congolaises avait refusé de renouveler l’accréditation de l’envoyée spéciale permanente de RFI en RDC, Sonia Rolley. Ce, quelques jours après la diffusion d’une enquête sur les violences dans les Kasaï, menée par RFI et Reuters.</span>
<blockquote><i><span style="font-weight: 400;">« Près de trois mois après une demande de renouvellement d’accréditation de son Envoyée spéciale permanente à Kinshasa, Sonia Rolley, la Direction de RFI n’a toujours aucune réponse. La demande de renouvellement avait été faite cinq semaines avant la date d’expiration, début mai, de l’autorisation. Le 1er juin, après plusieurs engagements oraux du ministère congolais des Médias, la direction de RFI a réitéré cette demande par un courrier qui reste à ce jour sans réponse », </span></i><span style="font-weight: 400;">avait écrit dans un communiqué la radio française qui disait interpréter le silence des autorités congolaises comme un refus. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Et Sonia Rolley est rentrée à Paris.</span></blockquote>