CIRGL: Les chefs de sécurité des pays membres s'engagent à lutter contre l’insécurité

Les résolutions issues de la onzième réunion des chefs de renseignements de onze (11) pays membres de la Conférence Internationale sur la Région de Grands-Lacs (CIRGL) clôturée le week-end dernier à Kinshasa (RDC) n’ont pas été rendues publiques. Néanmoins, une source au sein de la CIRGL a dit d’ACTUALITE.CD que les chefs de services d’intelligence ont convenu

«répondre efficacement aux problèmes sécuritaires qui minent la sous région».

Le secrétaire exécutif de coordination de suivi de la CIRGL a indiqué que la primeur des recommandations a est réservée aux ministres ayant en charge  la sécurité dans les pays membres respectifs.

A l’issue la réunion, l’administrateur général de l’agence nationale de renseignements (ANR), Kalev Mutond, a pris la présidence du comité de coordination régionale des chefs des services de renseignements et Sécurité  de la CIRGL pour un mandat d’une année et la prochaine rencontre est prévue en 2018 au congo Brazzaville.

Les frontières des pays membres de la CIRGL demeurent “poreuses”, ce qui est d’une manière récurrente à la base de l’activisme des groupes armés étrangers. Situation que connaît la RDC avec des rébellions ADF (Ouganda), FNL (Burundi), FDLR (Rwanda) et le M23, une rébellion congolaise défaite en 2013 dont les combattants se sont réfugiés au Rwanda et en Ouganda. Les pays membres de la CIRGL ont signé le 24 février 2013 l’Accord-cadre d’Addis Abeba sous l’égide des Nations-Unies pour stabiliser la sous région. Les sociétés civiles du Nord, Sud-Kivu et l'Ituri ont proposé, à l’issue d’un atelier le week-end dernier, que la RDC quitte la CIRGL à cause du “non respect de l'Accord-cadre par les pays signataires”.

«Les combattants du M23 et les autres groupes armés sont chaque jour lâchés par le Rwanda et l’Ouganda pour venir attaquer et déstabiliser la RDC. Le retrait de la RDC de la CIRGL ne serait pas un tabou comme cela a été proposé par certains collègues des territoires», avait déclaré Thomas d’Aquin, président de la société civile du Nord-Kivu.

L’accord-cadre d’Addis Abeba prévoit notamment la non ingérence des pays voisins dans les affaires internes des Etats, le non soutien des pays à des groupes armés pour déstabiliser les Etats de la sous-région.

<b>Rachel Kitista </b>