Lumeya Dumalegi est l'invité de ACTUALITE.CD. Ce député national et membre du Rassemeblement affirme que le meeting empêché le samedi 5 novembre 2016 visait à prouver aux yeux du monde que le gouvernement congolais ne respecte pas les droits de l'homme.
<strong>Le meeting du Rassemblement prévu ce 05 novembre 2016 n’ a pas eu lieu. Est-ce un échec ?</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">L'objectif recherché par le Rassemblement c’était de prouver à la face du monde qu'en matière de respect des droits de l’homme, la RDC est un pays où rien n’est respecté. Quand nos amis ont signé l’accord à la cité de l’UA, ils ont dit qu’ils respectaient la résolution 2277. Mais aujourd'hui c'est prouvé qu’ils ne respectent rien. La résolution 2277 parle du respect de droit de l’homme. Il fallait qu’on prouve que ces gens là ne respectent rien.</blockquote>
<strong>Est-ce que ce discours n’est pas une façon d’éviter de reconnaître que vous avez échoué étant donné que l’objectif n’était pas celui là ?</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Nous sommes des politiques clairvoyants. Nous devons tenir notre peuple en alerte et en état de veille permanent. Nous devons chaque jour poser des actions pour que la personne ne puisse croire que la crise est finie. Le meeting ce n’est pas une ville morte ni une marche. Pour qu’il y ait meeting les gens doivent rester à un même endroit pendant plusieurs heures, il faut une tribune et le courant. On s’avait que le gouvernement n’accepterait pas ça. Nous étions sur qu’il n’accepterait pas que nous érigions la tribune. Nous savions que le courant serait coupé dans ce quartier. Notre objectif était de prouver que dans notre pays on ne respecte pas le droit de l’homme.</blockquote>
<strong>Le 19 décembre le mandat du président de la République prend fin. Le 20 décembre on va voir le dispositif de la police partout dans la ville. Puis plus rien et le président restera en fonction ?</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Ni vous ni les services spéciaux ne connait la stratégie que nous sommes en train de mettre en place pour le 19 décembre. Il n’y a qu’une infime partie du Rassemblement qui est au courant. Si les négociations de la CENCO ne réussissaient pas, nous n’engageons aucune responsabilité à ce qui adviendra le 19 décembre à Kinshasa. Je vous rappelle que cette ville est contrôlée en majorité par le Rassemblement. Pour preuve, en 2006 le président actuel n’a pas gagné les élections à Kinshasa. Je ne parle pas de l’intérieur mais seulement de Kinshasa. En 2011 il n’a pas gagné les élections ici. En 2006 c’est Bemba avec le MLC qui avait gagné les élections à Kinshasa. En 2011 c’est Tshisekedi qui a gagné. Donc aujourd'hui on peut affirmer que le Rassemblent contrôle la ville de Kinshasa.</blockquote>
<strong>Pourquoi ne donnez-vous pas la chance à une solution pacifique à cette crise ?</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">C’est plutôt le contraire que l’on veut. Nous sommes en négociation. Le mandat de Kabila arrive à son terme le 19 décembre 2016. Il lui appartient de dire pourquoi il doit rester au pouvoir. Nous constatons que son mandat s’achève en décembre. C’est à lui de nous convaincre qu’il est capable de diriger la transition jusqu'à l'organisation des élection.</blockquote>
<strong>Quelle chance donnez-vous à la démarche de la CENCO ?</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Ceux qui croyaient qu’il n’y aurait pas un nouveau dialogue sont désenchantés parce que le dialogue que nous voulons ce n’est plus de nous mettre sur une table. Vous vous souviendrez qu’avec le MLC on avait proposé de s’échanger des conclusions. Et c’est ce que nous faisons avec les gens qui se sont réunis à la cité de l’UA. Il y a les rencontres entre ceux qui étaient à la cité de l’UA et la CENCO. Nous sommes en train d’échanger nos dernières conclusions et nous attendons que la CENCO fasse une synthèse. Si ça marche nous allons signer l’accord sans problème. La journée du 05 novembre est une forte victoire pour le rassemblement qui prouve à la face du monde qu’en matière de droit de l’homme le Congo a encore du chemin à faire et que le gouvernement actuel ne respecte les droits élémentaires du peuple.</blockquote>
Interview réalisée par Stanys Bujakera