RDC : 89 civils tués en une semaine dans des attaques attribuées aux ADF à Lubero 

Illustration. Le corps d'une victime d'attaque des ADF à Beni
Illustration. Le corps d'une victime d'attaque des ADF à Beni

La Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) a condamné vendredi les attaques menées par le groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF) entre le 13 et le 19 novembre dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), qui ont fait 89 morts, selon les informations recueillies par la Mission.

Ces attaques ont touché plusieurs localités du secteur de Bapere et de la chefferie de Baswagha, avec un bilan comprenant au moins 20 femmes tuées et un nombre encore indéterminé d’enfants parmi les victimes. À Biambwe, à 60 km à l’ouest de Lubero, 17 civils, dont des femmes hospitalisées dans une maternité, ont été tués dans un centre de santé catholique, où quatre pavillons ont été incendiés.

D’autres localités – notamment Mabiango, Tunarudi, Sambalysa, Thucha et Butsili – ont été ciblées par des pillages de médicaments, des enlèvements, des incendies de maisons et des destructions de biens, dans une zone déjà marquée par une situation humanitaire « extrêmement précaire », selon la MONUSCO.

« Les violences commises contre les civils, y compris dans des structures médicales, peuvent constituer des crimes de guerre et des violations graves du droit international humanitaire », a déclaré Bruno Lemarquis, représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies en RDC et chef par intérim de la Mission, qui a exprimé ses condoléances et assuré que « la protection des civils reste une priorité absolue ».

La MONUSCO a réaffirmé son engagement aux côtés des autorités congolaises et a rappelé ses opérations conjointes avec les Forces armées de la RDC (FARDC) contre les ADF, notamment à travers les opérations Nyondo, Safisha et Mid-Night Guard. La Mission exhorte par ailleurs les autorités à ouvrir « sans délai » des enquêtes indépendantes pour identifier les responsables de ces massacres.