Kiwanja sur la carte
Quatre écoles de Kiwanja, dont deux primaires et deux secondaires dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, sont menacées par l'érosion depuis plusieurs mois maintenant. Il s'agit des écoles primaires Mukali et Gamaliel et des écoles secondaires Buturande et Gamaliel.
Cette situation met en insécurité les élèves qui fréquentent ces établissements. Dans le quartier Mabungo où se trouvent les écoles primaire et secondaire Gamaliel, des ravins menacent les locaux de ces deux établissements scolaires.
Cette situation met en péril la sécurité des écoliers et élèves et pourrait même impacter la viabilité de ces établissements.
L’école primaire et l’institut Gamaliel sont devenus difficilement accessibles. Une seule passerelle jetée sur un canal relie ces écoles au reste du quartier Mabungo. Trois ravins de plus de trois mètres de profondeur enclavent ces deux établissements érigés sur une parcelle triangulaire. Ces ravins menacent les locaux de classe.
"Le bureau et l'établissement scolaire sont en haut risque d'écroulement, la sécurité des enfants est vraiment menacée, avec ces érosions, il y a aussi risque de dépeuplement de l'école car je ne vois pas un parent qui va continuer à envoyer son enfant ici sachant que l'école peut tomber sur les élèves à tout moment. L'année scolaire passée nous avions plus de 500 écoliers ici mais aujourd'hui, nous n'en avons que 340", a dit le directeur de l’école primaire Gamaliel, Prince Mbavugha.
En période de pluies abondantes, les cours sont perturbés. Les responsables scolaires libèrent les enfants avant qu’il ne pleuve pour prévenir les accidents.
Les responsables scolaires ont planté des arbres et des bambous pour tenter de ralentir l’érosion. Mais les ravins continuent de prendre de la profondeur.
Impuissant, le préfet des études de l’institut Gamaliel, Adélard Malekani, propose la délocalisation de ces deux établissements scolaires pour protéger les enfants.
"C'est un danger permanent. Nous risquons même d'enregistrer des cas de pertes en vies humaines. Si un élève ou un enseignant tombe dans ces ravins, c'est la mort assurée. Pour prévenir tout ça, je propose que ces deux écoles soient délocalisées vers un endroit sûr afin de protéger non seulement les enfants et les enseignants mais aussi nos visiteurs", prévient-il.
D’autres écoles de la cité de Kiwanja, notamment l’école primaire Mukali et l’institut Buturande connaissent le même problème d’érosion. Ces inquiétudes de responsables d'écoles sont aussi vécues par les parents qui y envoient leurs enfants.
Tout en soutenant les idées des chefs d'établissements scolaires, certains parents d'élèves appellent les autorités éducatives à prendre des dispositions avant que le pire n'arrive.
"Nous ne voulons pas assister à un drame dans les jours à venir. Que les autorités scolaires soient souples pour que des dispositions soient prises urgemment afin de délocaliser ces écoles pour la sécurité de nos enfants", plaide l'un d'eux.
En cette période pluvieuse, les chefs de ces établissements scolaires ainsi que les parents d'élèves estiment qu'avec la méthode de renvoi des élèves lorsqu'il veut pleuvoir, le programme national risque de ne pas être respecté.
