La République Démocratique du Congo s’apprête à déclarer la fin de l’épidémie d’Ebola dans la zone de santé de Bulape, située dans la province du Kasaï, à condition qu’aucun nouveau cas ne soit détecté dans les 29 jours à venir. Cette annonce ressort de la note d’information du ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, Dr Samuel Roger Kamba, présentée lors de la 65e réunion du Conseil des ministres.
"Au cours de la semaine qui s’achève, aucun nouveau cas de la maladie à virus Ebola n’a été enregistré. Conformément au protocole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il reste 29 jours avant la déclaration officielle de la fin de l’épidémie, si aucun nouveau cas n’est notifié”, indique le compte rendu de la réunion tenue le vendredi 31 octobre 2025.
S’agissant du choléra, le ministre de tutelle a signalé une augmentation du nombre de cas.
"Comparée à la semaine précédente, la 42e semaine épidémiologique est marquée par une hausse du nombre de nouveaux cas, passant de 1 051 à 1 231 cas suspects, dont 28 décès, soit une létalité de 2,3 %", a-t-il précisé.
Concernant le Mpox (NDLR:variole du singe), il a noté une baisse significative des notifications depuis plus de huit semaines, traduisant une diminution du nombre de cas positifs. Cependant, il a souligné que la situation reste préoccupante dans certaines provinces, notamment le Sud-Kivu et le Sankuru, où la transmission persiste.
L’épidémie d’Ebola s’est déclarée dans une zone rurale difficile d’accès. Malgré les défis liés à l’éloignement, à l’état des routes et à des infrastructures limitées, le ministère de la Santé, avec le soutien de l’OMS et de ses partenaires, a rapidement intensifié les mesures de riposte, notamment la surveillance épidémiologique, la prise en charge rapide des cas et la sensibilisation communautaire.
Il s’agit de la 16e épidémie d’Ebola en RDC depuis l’identification du virus en 1976. Elle intervient dans un contexte épidémiologique et humanitaire complexe, alors que le pays fait face à plusieurs autres crises sanitaires, notamment le Mpox, le choléra et la rougeole.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la maladie à virus Ebola est une infection rare mais grave, souvent mortelle chez l’humain. La transmission interhumaine se fait par contact direct avec le sang ou les liquides biologiques d’une personne malade ou décédée, ou encore avec des objets contaminés par ces liquides.
Grâce aux traitements et protocoles médicaux actuellement disponibles, les chances de survie sont nettement plus élevées lorsque les patients sont pris en charge précocement et bénéficient de soins de soutien appropriés.
Clément MUAMBA