Plusieurs ménages des retournés dans le groupement Ikobo en territoire de Walikale, en provenance du territoire de Lubero, vivent dans des conditions humanitaires précaires.
Ces populations retournées sont dans les villages Misona, Kanune Bunyakahindo, Busunzu et Mashuta à l'ouest de Buleusa, chef-lieu de ce groupement. Leurs conditions humanitaires sont difficiles depuis leur retour au bercail.
Selon les témoignages de ces retournés, trouver à manger, accéder aux soins médicaux et payer les frais scolaires pour les enfants devient de plus en plus difficile pour eux.
"La précarité de la vie dans notre zone de refuge nous a poussé à retourner chez nous. Mais depuis notre arrivée, trouver à manger c'est un sérieux problème car nous avons trouvé nos champs dévastés. Nous nous débrouillons pour survivre. Dieu seul sait si nous pouvons appeler ça manger. Nous risquons d'enregistrer des cas de malnutrition aiguë si nous ne sommes pas assistés à temps", témoigne un habitant de Misona.
N'ayant pas accès à l'eau potable, la population fait face à plusieurs maladies d'origine hydrique suite à la consommation de l'eau impropre. Des cas de paludisme aussi sont enregistrés dans ces villages selon ces retournés. Mais la prise en charge médicale pose un sérieux problème dans la zone faute de médicaments.
"Plusieurs personnes tombent malades chaque jour. La diarrhée, le paludisme, des cas de gale,...font souffrir la population. Le problème c'est l'accès aux soins de santé primaire. Nous n'avons pas de médicaments car les structures sanitaires ont fait plusieurs mois sans fonctionner. Nous sommes obligés de nous rendre dans les territoires de Lubero et Rutshuru pour nous faire soigner alors qu'il y a une longue distance avec toutes les conséquences sécuritaires", indique un autre habitant à Mashuta.
La même situation est vécue par les habitants de différents autres villages ayant connu l'instabilité sécuritaire depuis le déclenchement des violences armées dans le groupement Ikobo. Ces habitants lancent un appel aux organisations humanitaires pour leur venir en aide en vivres, non vivres et cash.