Kongo Central : deux morts et plusieurs personnes blessés dans les altercations entre policiers et jeunes manifestants

Boma sur la carte
Boma sur la carte

Des violents affrontements ont éclaté aux premières heures de ce jeudi 28 août 2024 entre des éléments de la police et des jeunes dans la ville de Boma (Kongo Central).  Deux personnes sont mortes par balles, et plusieurs autres grièvement blessées. 

D'après Gabriel Makiese, coordonnateur de la Fédération Congolaise des Droits de l'Homme et de Développement (FCDHD), Les habitants du quartier Kilomètres 8 se sont soulevés contre la police de la ville qu’ils accusent de complicité avec les criminels, auteurs des braquages et d'autres cas d'insécurité. 

« Il était plus ou moins 5 heures du matin ce jeudi, quand les échauffourées ont éclaté entre les éléments de la police et la population de Kilomètres 8, une agglomération annexe de la ville de Boma. Après les observations, il ressort que la population a décidé de manifester après avoir démasqué la complicité tant active que passive des éléments de la police dans les différents actes criminels  dans ce quartier ainsi que dans la ville de Boma », a-t-il déclaré. 

Ce choc entre policiers et population, explique-t-il, a été déclenché après constat de la présence des éléments de la PNC dans le rang d'une bande criminelle qui a opéré dans plusieurs maisons dudit quartier dans la nuit du mercredi 27 à ce jeudi 28 août. 

« Selon les témoignages que nous avons recueillis sur place, un groupe de malfrats a visité près de 5 maisons cette nuit, et la population qui se mobilisait pour chasser les malfrats a perçu au clair des éléments de la police prenant la fuite avec leur Jeep. En représailles, la PNC a fait usage de tirs à balles réelles, faisant un bilan provisoire de deux morts et des blessés », a-t-il expliqué, notant l'extension de la situation dans toute la ville de Boma. 

D'après des sources de ACTUALITE.CD, jusqu’à 11H00, des tirs retentissaient encore causant la panique et paralysant les activités socioéconomiques. 

Samyr LUKOMBO