Quatre jours après le chavirement d’une baleinière sur la rivière Sankuru, le drame continue de préoccuper les habitants et les acteurs de la société civile. Les recherches pour retrouver les passagers portés disparus sont rendues extrêmement difficiles par les tourbillons et l’absence de moyens adéquats.
Otowo Ngula Ndjoko, président de la société civile d’Ilebo, a exprimé son inquiétude dans une interview exclusive accordée à Actualité.cd ce jeudi 20 novembre.
« Jusque-là, les personnes sont toujours dans l’eau, quatre jours après le drame. Pour les repêcher, il faut des moyens, et nous en sommes dépourvus. Pendant ce temps, les autorités locales, du territoire, provinciales et nationales restent calmes et indifférentes. Si vous, qui êtes loin, vous intéressez à cette situation, pourquoi elles ne réagissent pas ? Ne sont-elles pas au courant ? Pourquoi ne disent-elles rien pour sauver ces personnes qui sont encore dans l’eau ? Les pêcheurs avec leurs pirogues, seuls face à ces tourbillons, ne peuvent rien faire », a-t-il dénoncé avec inquiétude.
Le lundi 17 novembre 2025, une baleinière a chaviré sur la rivière Sankuru à Dibulansenba, secteur de Basongo dans le territoire d’Ilebo. L’embarcation, partie de Kole et transportant environ 120 passagers à destination de Kinshasa, a été emportée par de violents tourbillons. Seule une cinquantaine de personnes ont été sauvées juste après le drame, tandis qu’environ 70 passagers restent portés disparus.
Michel Cyala