Avec l’intensification de la violence au Soudan du Sud, plus de 33 000 réfugiés ont fui vers la partie nord de la ville de Bunia (Ituri), en République démocratique du Congo (RDC). Selon Félicien Lwiteo, coordonnateur de MSF à Adi (Aru), c’est depuis le mois de mai dernier qu’il y a un afflux massif de réfugiés sud-soudanais dans la zone de santé d’Adi, en territoire d’Aru, en Ituri.
Pour répondre aux besoins croissants, MSF a lancé une réponse d’urgence depuis mai dernier, en créant deux cliniques mobiles ainsi que six centres de soins pour les communautés en difficulté.
« Nous, nous prenons en charge les autochtones dans les cliniques mobiles, on ne fait pas de distinction. Les autochtones et les réfugiés se font tous soigner. Les réfugiés ont tellement de besoins qu’ils ne peuvent pas y répondre seuls. Nous, nous prenons en charge le volet santé. Effectivement, la première des choses, c’est que les réfugiés soient en bonne santé, et limiter la transmission des maladies. C’est pourquoi nous sommes en équipe là-bas. Nous sommes en train de voir, avec nos cliniques mobiles que nous organisons, comment soigner les réfugiés. Et effectivement, il y a beaucoup de réfugiés qui se font soigner dans nos cliniques mobiles », a-t-il indiqué.
Et d’ajouter :
« À part ça, nous sommes aussi intervenus dans le domaine du WASH, de l’hygiène et de l’assainissement, parce que nous avons compris que les réfugiés n’ont pas accès à des sources d’eau. Les sources d’eau ne sont pas aménagées, et les autochtones aussi en seront bénéficiaires, car nous faisons cela pour toute la communauté ».
Notons que le Soudan du Sud connaît sa plus forte escalade de violences depuis la signature de l’accord de paix et la fin de la guerre civile en 2018. Selon les Nations unies, entre janvier et juin 2025, environ 300 000 personnes ont été déplacées par les violences, dont 125 000 ont fui vers les pays voisins, notamment le Soudan, l’Éthiopie, l’Ouganda et la RDC.
Freddy Upar, à Bunia