La République Démocratique du Congo (RDC) s'apprête à accueillir un événement d'une portée internationale. Il s’agit du premier Festival Mondial de la Musique et du Tourisme. Annoncé par le Chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi, lors de la 47e réunion du conseil des ministres qui a eu lieu le vendredi 13 juin 2025 à Kolwezi, ce festival se tiendra à Kinshasa sur trois jours, soit du 16 au 18 juillet 2025.
Organisé par le Gouvernement congolais en partenariat stratégique avec l'Organisation des Nations Unies pour le Tourisme (ONU-Tourisme), cet événement se veut une passerelle entre l’Afrique, les Amériques et le monde. Il vise à mettre l’honneur la musique comme moteur de tourisme, de l’identité et de développement inclusif.
Un festival pour valoriser la richesse culturelle et touristique de la RDC
Selon le compte-rendu du conseil des ministres lu à la télévision nationale par le Ministre de la Communication et médias Patrick Muyaya, le Président de la République a souligné la volonté de positionner la RDC comme un acteur majeur sur la scène culturelle africaine et mondiale.
« Par sa richesse culturelle artistique et naturelle, la RDC se positionne comme un acteur majeur de la scène culturelle africaine et mondiale. Sa musique emblématique et influente ainsi que son patrimoine touristique exceptionnel, font partie des atouts stratégiques à promouvoir pour valoriser l’image du pays et renforcer l’attractivité nationale » a-t-il été rapporté.
Ce festival, placé sous le thème de "La route de la rumba", est conçu comme un cadre privilégié d'échanges, de découvertes et d'expériences visant à faire de cette musique, une véritable passerelle entre l’Afrique, les Amériques et le monde. Félix Tshisekedi a affirmé qu'il permettra de « mettre en lumière la richesse et la diversité de notre culture ainsi que les immenses potentialités touristiques de notre territoire ».
Les ambitions de ce festival sont multiples et s'inscrivent dans une vision de développement durable pour la RDC. Il vise entre autres à promouvoir les talents musicaux congolais sur la scène internationale, valoriser les sites touristiques majeurs de la RDC, attirer les investisseurs et visiteurs étrangers, générer des revenus durables pour les secteurs de la culture et du tourisme, et renforcer l’image de marque de la RDC à l'échelle mondiale, afin d'en faire une destination d'investissement et de tourisme.
Kinshasa, ville créative de l'UNESCO et berceau de la Rumba
Le choix de Kinshasa comme ville hôte de la toute première édition de ce festival n'est pas anodin. La capitale congolaise a été désignée "ville créative" de l'UNESCO dans les domaines de la musique depuis décembre 2015. Elle est, de surcroît, le cœur battant de la musique congolaise dans toute sa diversité, avec en figure de proue la rumba congolaise, fièrement inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO depuis décembre 2021.
Le Président Tshisekedi a réitéré l'importance de cette musique qui « affranchit les frontières nationales et fait la renommée de la RDC, créant en même temps une culture particulière à capitaliser du point de vue touristique et économique ».
Afin d'assurer le succès retentissant de ce premier festival mondial, le Chef de l'État a instruit la Ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine, Yolande Elebe Ma Ndembo, ainsi que le Ministre du Tourisme, Didier M’pambia à s'investir pleinement dans les préparatifs. Cette mobilisation devra se faire « en étroite collaboration avec les différentes parties prenantes dont les autorités provinciales de la ville de Kinshasa ».
Un rapport détaillé sur l’état d’avancement des préparatifs est attendu dans un délai de 15 jours. Cette exigence témoigne de la volonté du Chef de l’Etat d’un suivi rigoureux et d'un accompagnement efficace par les instances gouvernementales pour faire de cet événement un succès mémorable pour la République Démocratique du Congo.
Reconnaissant les liens historiques et les synergies intercontinentales, cette première édition du Festival Mondial de Musique et de Tourisme contribuera à promouvoir l’intégration de la musique dans l’offre touristique, à souligner le rôle clé des industries culturelles et créatives et à encourager les opportunités économiques durables.
James Mutuba