RDC : Tshisekedi et Ndayishimiye réévaluent l’Accord-cadre d’Addis-Abeba à Kinshasa avant le sommet de Kampala

Félix Tshisekedi et Evariste Ndayishimiye
Félix Tshisekedi et Evariste Ndayishimiye

Le Président du Burundi et Président en exercice du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la région (MRS), Évariste Ndayishimiye, a été reçu ce dimanche 25 mai 2025 à Kinshasa par son homologue congolais Félix Tshisekedi. Selon la cellule de communication de la Présidence de la République, les deux chefs d’État ont, au cours de cette rencontre, réévalué l’Accord-cadre d’Addis-Abeba signé par 11 pays, il y a plus d’une décennie, quelques jours avant la tenue du 12ème sommet du MRS à Kampala (Ouganda).

« Les Présidents Félix Tshisekedi et Évariste Ndayishimiye entretiennent d’excellentes relations au profit de leurs pays respectifs et se rencontrent régulièrement. À l’issue de leur séance de travail, les deux dirigeants n’ont fait aucune déclaration à la presse », précise le cabinet de Félix Tshisekedi.

Dans un communiqué, la Présidence du Burundi a précisé que ce voyage s’inscrit dans le cadre des consultations initiées en prélude au 12ème sommet du MRS prévu le 28 mai 2025 à Kampala, en Ouganda, durant lequel le Président Évariste Ndayishimiye passera les rênes de la présidence de ce mécanisme, dont le but est de contribuer à maintenir la stabilité et à promouvoir le développement dans la région.

Cette année, l’Accord-cadre d’Addis-Abeba totalise 12 ans depuis sa signature par 11 États et quatre institutions internationales et régionales, à savoir les Nations Unies (ONU), l’Union Africaine (UA), la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC). Cet accord porte sur la paix, la sécurité et la coopération en République Démocratique du Congo et dans la région. L’Accord-cadre d’Addis-Abeba avait suscité l’espoir de lendemains meilleurs après des décennies de conflits, d’instabilité, d’exploitation et de souffrance dans la partie orientale de la RDC, mais sa mise en œuvre effective a toujours été un problème, tant du côté de la RDC que de ses partenaires.

Après plus d’une décennie, des voix ne cessent de se lever pour appeler à la revitalisation de cet accord avec des mécanismes de sanctions. C’est le cas de Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix 2018, qui avait fait ce plaidoyer à la suite de l’annulation de la tripartite RDC-Rwanda-Angola, prévue dimanche 15 décembre dernier à Luanda (Angola). Dans un communiqué, il a expliqué que l’Accord-cadre d’Addis-Abeba était le premier visant à « s’atteler aux causes profondes du conflit et à mettre fin aux cycles de violence récurrents » dans l’Est de la RDC et dans la région des Grands Lacs.

Clément Muamba