Après son adoption par l'Assemblée et le Sénat, le projet de loi de finances pour l'exercice 2025 a été promulgué ce dimanche 22 décembre 2024 par le Chef de l'État Felix Tshisekedi. Cette loi de finances qui entrera en exécution à partir de ce 1er janvier 2025 est présentée en équilibre, en recettes et en dépenses, à hauteur de 51.553,54 milliards de francs congolais.
Ce budget pour l'exercice 2025 connaît un accroissement significatif de 25,8 % par rapport à celui de l’exercice 2024, reflétant la détermination du gouvernement à accroître la mobilisation des ressources internes et l’amélioration des performances des régies financières.
Au niveau de l'Assemblée nationale, ce texte a été adopté en équilibre, en recettes et en dépenses, à 51.133.596.828.082 FC (Cinquante-et-un mille cent trente-trois milliards cinq cent quatre-vingt-seize millions huit cent vingt-huit mille quatre-vingt-deux Francs Congolais), soit une croissance de 24,1%, par rapport à la loi de Finances de 2024, et 13,7% comparativement à la loi de Finances rectificative de l’année. Celui présenté par le gouvernement était quant à lui chiffré à 49.846,8 milliards de FC.
Au Sénat, sur proposition de la commission Écofin, la chambre haute du Parlement a dégagé des recettes additionnelles de l’ordre de 419 944 842 059 FC. Tel que voté au Sénat, le projet de loi de finances 2025 est présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, à hauteur de 51 553 541 670 141 FC (Cinquante et un mille cinq cent cinquante-trois milliards cinq cent quarante et un millions six cent soixante-dix mille cent quarante et un francs congolais). Ce chiffre représente une hausse par rapport aux 51 133 596 828 082 FC (Cinquante et un mille cent trente-trois milliards cinq cent quatre-vingt-seize millions huit cent vingt-huit mille quatre-vingt-deux francs congolais) votés par la chambre basse du Parlement.
L'adoption de ce texte en des termes différents entre les deux chambres du Parlement a conduit à la mise en place d'une Commission mixte paritaire. Quelques jours après, l’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté à nouveau séparément dimanche 15 décembre, le projet de loi de finances 2025. Chacune des deux chambres du Parlement a effectué cette adoption après que la commission mixte paritaire Assemblée nationale-Sénat a aplani les divergences constatées lors de l’adoption initiale.
Ce nouveau texte a été finalement voté après que l’Assemblée nationale et le Sénat sont tombés d’accord sur les divergences constatées. À l’Assemblée nationale sur les 411 votants, tous ont voté pour , aucun n’a voté contre et aucun ne s’est abstenu. Même chose pour le Sénat. Sur les 79 votants, 78 ont voté pour, aucun n’a voté contre et un seul s’est abstenu.
A la chambre basse du Parlement, c’est le député Guy Mafuta Kabongo, Co-président de la commission mixte paritaire Assemblée nationale-Sénat et président de l’Écofin qui a présenté et défendu le rapport. Le sénateur Célestin Vunabandi, Co-président de la commission mixte paritaire et président de l’Écofin s’est chargé de la présentation et défense des conclusions du rapport à la chambre haute du Parlement.
Ce texte a été présenté et défendu au niveau de l'Assemblée nationale par la première Ministre Judith Suminwa Tuluka. La matérialisation du programme de développement local des 145 territoires (PDL-145T), poursuite de la gratuité de l'enseignement de base, la gratuité de la maternité sont alignées parmi les priorités du Gouvernement dans ce nouveau budget. L'exécutif central a mis aussi un accent particulier sur le développement rural à travers notamment les infrastructures routières, les routes nationales, les routes inter-provinciales et celles de dessertes agricoles ainsi que les voies fluviales.
Clément Muamba