Caricature : entre diplomatie et sécurité, la RDC et le Rwanda paraphent le Cadre régional d’intégration économique

Caricature Kash/ACTUALITE.CD
Caricature Kash/ACTUALITE.CD

La République Démocratique du Congo et le Rwanda ont paraphé le 7 novembre dernier le Cadre régional d'intégration économique (REIF), fruit des efforts de médiation des États-Unis et du Qatar. Cet accord a été signé lors de la quatrième réunion du Comité mixte de surveillance de l'Accord de paix de Washington, qui visait à établir une coopération économique tout en renforçant la paix dans la région. Ce cadre définit des domaines clés tels que l'exploitation minière, l'énergie et les infrastructures, visant à créer des opportunités d'investissement qui seront bénéfiques pour les populations locales.

Malgré cette avancée, des conditions doivent être remplies pour la mise en œuvre du CIER. La RDC et le Rwanda, ainsi que les États-Unis et d'autres médiateurs, ont convenu que l'exécution des opérations militaires et sécuritaires (CONOPS et OPORD) est essentielle pour garantir une paix durable. Les responsables congolais insistent sur le fait que la souveraineté et le retrait des troupes rwandaises du sol congolais sont préalables à toute collaboration économique, affirmant que la paix est un processus nécessitant des efforts concrets pour être réalisé.

Kinshasa, après avoir été hésitant à signer l'accord en octobre, souligne la nécessité de créer des conditions de paix avant de s'engager économiquement. Le porte-parole du gouvernement a expliqué que ce refus n'est pas un désengagement, mais plutôt une approche stratégique pour garantir que la paix soit définitive et durable. Selon lui, les engagements pris lors de la signature de l'accord de Washington doivent être respectés, sinon toute action économique serait compromise.

Le texte du CIER, qui s'inscrit dans le prolongement de l'accord de paix de juin 2025, constitue un pilier essentiel pour une coopération renforcée entre les deux pays. Il vise à formaliser l'exploitation minière artisanale, à renforcer la transparence et à promouvoir le développement dans divers secteurs. Les médiateurs ont exprimé leur satisfaction face à cette coopération, tout en soulignant que des efforts concertés doivent être déployés pour surmonter les obstacles à la paix, notamment en neutralisant les groupes armés comme le FDLR, assurant ainsi un environnement propice au développement économique.