Le Vice-Premier ministre et ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, a déclaré sur Top Congo FM qu’il soutenait une révision ciblée de la Constitution de la RDC, visant à améliorer la gouvernance sans modifier fondamentalement l’État. Ces propos ont suscité des réactions diverses, notamment du Mouvement de Libération du Congo (MLC), qui a exprimé son appui à une transformation institutionnelle plus large, et de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), qui a vivement critiqué ces déclarations, les qualifiant de « belliqueuses et indignes d’un homme d’État ».
Jean-Pierre Bemba a également accusé la CENCO de mauvaise gestion de fonds alloués par l’État pour des projets sociaux dans les diocèses, insinuant un détournement. En réponse, la CENCO a précisé que 600 000 dollars avaient été distribués par tranche à 47 diocèses et utilisés pour des projets concrets, avec des rapports détaillés remis au Chef de l’État. Elle a affirmé être prête à recevoir l’Inspection Générale des Finances pour un audit, rejetant les accusations du ministre.
Dans son communiqué, la CENCO a défendu son rôle prophétique, rappelant son devoir de dénoncer toute tentative de révision constitutionnelle qu’elle juge contraire à l’intérêt national. L’Église a également rappelé son investissement dans des infrastructures sociales sans soutien étatique et a appelé Jean-Pierre Bemba à produire des preuves tangibles de ses accusations. Elle a conclu en réaffirmant son engagement pour la justice et la transparence, face à ce qu’elle considère comme une campagne de dénigrement.