Le projet de budget 2025 de la RDC réserve une enveloppe de près de 5 milliards de francs congolais au Conseil national de suivi de l’Accord (CNSA). Cette décision, loin de faire l'unanimité, relance le débat sur l'utilité et la pérennité de cette institution créée en 2017 pour superviser la mise en œuvre de l'accord de la Saint-Sylvestre.
Si le CNSA a joué un rôle essentiel dans l'organisation des élections de 2018, sa mission originelle semble aujourd'hui accomplie. Pourtant, l'institution continue de bénéficier de financements publics conséquents, suscitant l'incompréhension de nombreux observateurs. Les critiques fustigent un système budgétaire jugé opaque et peu efficace, où une partie des fonds alloués à l'État est consacrée à des institutions dont la pertinence est remise en question.
Cette allocation budgétaire suscite des critiques acerbes, notamment de la part de l'opposition politique qui dénonce un train de vie de l'État jugé excessif. Les voix s'élèvent pour réclamer une plus grande transparence dans la gestion des finances publiques et une meilleure allocation des ressources.
Le financement du CNSA inquiète alors que la RDC fait face à de nombreux défis, la pertinence du maintien de cette institution semble peu reluisante à la lumière des priorités nationales. Cependant, cette institution constitue un espace de dialogue et de concertation entre les différentes forces politiques. Sa dissolution pourrait fragiliser l’équilibre politique instauré par l'accord de la Saint-Sylvestre.
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