Embouteillages à Kinshasa : JP Bemba présente au Conseil des mesures pour désengorger les 56 carrefours qui bloquent la circulation

les véhicules sur le Boulevard embouteillage
Ph. ACTUALITE.CD

Le gouvernement central s’implique désormais dans la résolution de la problématique des embouteillages à Kinshasa. Lors de la dix-huitième réunion du Conseil des ministres, tenue vendredi 18 octobre 2024, le Vice-Premier ministre, ministre des Transports, Voies de communication et Désenclavement, Jean-Pierre Bemba Gombo, a présenté une série de mesures issues de deux réunions techniques organisées les 24 septembre et 15 octobre 2024. Ces réunions ont impliqué les ministères concernés ainsi que le gouverneur de la ville de Kinshasa et leurs experts respectifs.

"Suivant les recommandations du Président de la République, il a été indiqué que 56 carrefours dont l’engorgement empêche la fluidité de la circulation ont été identifiés. Pour y remédier, les mesures suivantes ont été proposées : la présence de policiers dans les différentes intersections, l’aménagement de routes à sens unique en fonction de l’affluence des véhicules sur les principales artères, et la mise en place d’une circulation alternée, étude menée conjointement par la Commission nationale de prévention routière et l’Office des Voiries et Drainage. Cette circulation alternée sera mise en œuvre dès la semaine prochaine", rapporte le compte rendu de la réunion. Le gouverneur de Kinshasa et les responsables des services concernés ont été invités à expliquer au Conseil les modalités de mise en œuvre de ces mesures.

Lors des précédentes réunions du Conseil des ministres, le Chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi, avait déjà demandé au gouvernement d'apporter une solution durable aux embouteillages sur les principaux axes routiers de la capitale. Il a insisté sur l'importance de restaurer l’autorité de la police de circulation routière et de faire respecter le code de la route.

Depuis plusieurs années, Kinshasa est confrontée à des embouteillages monstres qui paralysent la circulation. Si certains pointent du doigt l’indiscipline des policiers et des conducteurs, d’autres accusent l’État de ne pas entretenir les infrastructures routières. Des projets visant à relancer le chemin de fer peinent encore à se concrétiser dans la ville.

La ville de Kinshasa, initialement construite pour accueillir un million d’habitants, en compte aujourd’hui près de 20 millions, notamment à cause de l’exode rural. L’intervention du gouvernement est donc vivement attendue pour résoudre cette crise de circulation.

Clément MUAMBA