Depuis quelques mois, la voix de l’opposition se fait entendre pour exiger le dialogue dans la classe politique congolaise. Elle estime que le pays va dans la mauvaise direction et que seul le dialogue, de surcroît sous l’égide des chefs religieux, peut aider à rassurer sur la situation. L’Eglise du Christ au Congo s’est même dite prête à s’engager dans la démarche.
Parmi les partis d’opposition qui soutiennent le dialogue, il y a l'Alliance des Congolais pour la Refondation de la Nation (ACRN) qui a publié une déclaration dans laquelle elle exprime sa profonde inquiétude face à la situation socio-politique, économique et sécuritaire du pays. Malgré la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle, cette formation politique proche de Denis Mukwege souligne que la situation continue de se dégrader, notamment dans l'est du pays où l'état de siège n'a pas permis de rétablir la paix.
Cependant le pouvoir n’est pas prêt à accéder à cette demande. Felix Tshisekedi a été clair sur sa position quant à ce. En effet, le Chef de l’Etat a déclaré publiquement que le dialogue n’est pas une nécessité ni l’urgence étant donné que le pays n’est pas en crise politique.
"Je ne suis pas à l'origine d'une telle initiative car pour moi le pays n'est pas en crise politique pour chercher à tenir encore des dialogues qui vont aboutir sur des arrangements qui vont encore mettre le pays entre parenthèses, nous ne voyons vraiment pas ni la nécessité, ni l'urgence mais moi comme toujours et avec tous mes compatriotes", a-t-il indiqué devant la diaspora congolaise à Budapest en Hongrie.