Les conditions de vie des enfants dans les camps de déplacés au Nord-Kivu ont fait l'objet d'une session d'échanges entre Rebecca Kavugho, militante de la Lucha et la reine des Belges Mathilde.
Lors de cette rencontre, l'activiste a souligné que des milliers d'enfants dans les camps sont dans des conditions sans nom. Ils ont quitté leur maison, ont abandonné l'école au milieu de l'année scolaire et se retrouvent maintenant sans aucune aide.
"Ces enfants passent des journées entières à ne rien faire. Ils mangent grâce à des personnes charitables et à des organisations humanitaires.Sans la visite de ces derniers, ils passent des journées entières sans rien manger," a-t-elle noté avant de relever que la protection de ces enfants nécessite une attention particulière et très urgente.
La militante appelle, à cet effet, la communauté internationale à allouer des fonds suffisants pour soutenir les efforts des jeunes, les mouvements associatifs, tout en mettant en place des mécanismes de contrôle pour venir en aide aux déplacés de guerre, en général et particulièrement aux enfants.
"Il est temps que chaque soutien contribue au changement réel de la situation. Chaque action positive que nous allons mener va aider à changer cette situation qui règne depuis plusieurs années au Congo."
Rebecca Kavugho a également soutenu la crise qui a duré longtemps au Congo. Cette idée est soit oubliée ou simplement zapée par une grande partie de la communauté internationale. La plus petite partie qui semble prêter attention à la crise actuelle est souvent mal informée, par conséquent, elle propose les solutions inappropriées, les programmes non adaptés et les politiques inopportunes, a-t-elle dit. D'où son exhortation à la communauté internationale d'écouter les cris des Congolais et de prêter attention à cette longue crise, comme c'est le cas pour d'autres crises dans le monde.
Le Congo mérite une attention particulière dans son contexte actuel. Ignorer cette crise ou développer un récit contre les victimes de la crise plongera encore le Congo dans plusieurs autres années sombres, a-t-elle soulevé, en invitant la communauté internationale à apprendre davantage sur le contexte de cette crise sans avoir de penchant pour un récit développé par certains pays voisins pour maintenir le Congo dans un état de répétition perpétuelle de crises.
Nancy Clémence Tshimueneka