L'appel a été lancé lors du panel de discussion à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes sur les investissements et perspectives par les structures féminines, organisé par la Monusco.
Ces échanges avaient pour objectif de contribuer à la mobilisation de différentes formes de ressources d’investissements pour les femmes de la RDC, en vue de poursuivre la sensibilisation de la population sur les différents thèmes relatifs aux droits des femmes et des filles et d’assurer la promotion de la parité dans le pays.
La Mission de l´ONU a au cours des discussions soulevé un défi majeur auquel elle est butée pour atteindre l'égalité des sexes et le bien-être des femmes dans tous les aspects de la vie.
Ce défi est le déficit alarmant de 360 milliards de dollars par an pour les dépenses consacrées aux mesures en faveur de l'égalité des sexes d´ici à 2030. La mission note cependant qu'au rythme actuel, la pleine égalité juridique pour les femmes ne sera atteinte avant trois cents ans. Il en va de même pour mettre fin aux mariages d’enfants.
Or la moitié de l’humanité ne peut attendre des siècles pour exercer ses droits. Il faut donc accélérer la progression qui passe par une ambition politique et des investissements.
"Nous avons besoin d’investissements publics et privés dans des programmes qui visent à mettre fin à la violence faite aux femmes, à garantir un travail décent et à favoriser l’inclusion et le leadership des femmes dans les technologies numériques, dans la consolidation de la paix, dans l’action climatique et dans tous les secteurs de l'économie."
A cet effet, la Monusco invite à soutenir d’urgence les organisations de défense des droits des femmes qui luttent contre les stéréotypes, se battent pour faire entendre la voix des femmes et des filles et remettre en question les traditions et les normes culturelles pour contribuer à cette lutte.
Ce panel était donc l'occasion de faire le point sur la situation des droits des femmes en RDC, de mener un plaidoyer auprès de toutes les parties prenantes en vue d'induire des changements positifs par rapport aux perspectives et recommandations formulées.
Le panel, organisé en collaboration avec la société civile, a réuni quatre-vingts (80) femmes et jeunes filles des différentes structures féminines.
Au cours de celui-ci, les structures étatiques, onusiennes, médiatiques, celles des forces de défense et de sécurité congolaises, ont à tour de rôle annoncé comment elles ont à ce jour investi dans les différentes catégories des femmes et des filles et aussi comment elles comptent accélérer le rythme en termes de perspectives, en tenant compte du contexte congolais pour un monde paritaire.
Des kiosques ont been apprêtés au lieu de l'activité, en forme de mini-foire, pour une exposition par les structures associées, des produits témoignant de leurs investissements en faveur des femmes.
L'événement a été précédé d’une campagne virtuelle associée dénommée "Accélérer le rythme", consistant à la production d’un vidéoclip, des infographies, avant l’activité, dont la promotion sera faite sur les plateformes YouTube, Meta, Twitter, chaînes et groupes WhatApp de la monusco en vue d’amplifier le contenu et d´atteindre plus de cibles.
Nancy Clémence Tshimueneka