Poids électoraux des provinces : Kinshasa, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, l'Ituri et le Kwilu en tête

Fichier électoral de la CENI
Fichier électoral de la CENI

La Synergie des Missions d’Observation Citoyenne des Élections (SYMOCEL) a levé le voile sur une cartographie révélatrice des poids électoraux des différentes provinces congolaises. À la tête de ce classement se trouve Kinshasa, avec 15% du total des électeurs, suivie par le Nord-Kivu (9%), le Sud Kivu et le Kongo Central (8%).

Luc Lutala, coordinateur de la SYMOCEL, souligne l'impact potentiellement décisif de la pleine participation de tous les territoires du Nord-Kivu dans l'enrôlement des électeurs qui aurait pu renforcer davantage la puissance électorale de cette province.

Cette mission d’observation électorale présente également un diagramme basé sur la population, mettant en lumière les mêmes provinces (Kinshasa, Nord-Kivu, Sud Kivu, Kongo Central et Ituri), qui figurent dans le top 5 en termes de poids démographique. En se basant uniquement sur les personnes enrôlées, Kinshasa, Nord-Kivu, Kongo Central et Kwilu occupent également les premières places.

Luc Lutala soulève une autre problématique majeure : le poids des personnes enrôlées ne correspond pas toujours à celui de la population réelle, questionnant ainsi l'efficacité des opérations de sensibilisation lors de l'enrôlement des électeurs. Le fait que le Kwilu intègre le top 5 soulève des interrogations quant l’influence de la sensibilisation et de la mobilisation sur le taux d'enrôlement des populations. Il met également en lumière des déserts électoraux comme les provinces de l’Equateur, la Tshuapa, la Mongala et de Lomami.

Par ailleurs, l'analyse de la SYMOCEL pointe du doigt aussi le nombre important de candidats, notamment pour les législatives nationales où l'on dénombre jusqu'à 51 candidats pour un seul siège. Cette prolifération de candidatures associée à une sensibilisation limitée constitue une contrainte majeure pour l'électeur, divisé entre plusieurs choix. Cette situation fait émerger le poids du régionalisme et de l'appartenance ethnique dans les choix électoraux.

Luc Lutala explique tout dans cet entretien :