Élections 2023: pour assurer la transparence et la crédibilité des scrutins, l’AETA forme les témoins

La République Démocratique du Congo s’apprête à organiser les élections générales le 20 décembre prochain. Le processus électoral connaît cependant des contestations depuis le début avec la mise en place de l’équipe dirigeante de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la Cour constitutionnelle. Une partie d’opposition composée des membres de la famille politique de l’ancien Chef de l’Etat Joseph Kabila ne prend pas part au processus électoral. Actuellement, les états-majors politiques se mobilisent pour assurer la surveillance électorale. Et parallèlement, la plateforme des organisations de la société civile Agir pour des élections transparentes et apaisées (AETA) forme les formateurs des témoins.

« Pour que nos élections soient crédibles, transparentes et apaisées, il faudrait que ce processus soit surveillé. Il faudrait que le jour des scrutins, qu’il y ait des témoins des partis politiques qui surveillent le déroulement des opérations de vote et de dépouillement pour qu’à la fin, les PV qu’ils auront, puissent servir à authentifier les résultats. Il faut que les témoins sachent qu’ils représentent des compétiteurs, et ils doivent connaître leurs droits et leurs devoirs », a dit Roland Mumbala, secrétaire général de l’AETA.

La formation porte aussi sur les aspects techniques au regard de l’évolution du contexte électoral congolais en vue d’éviter les contestations.

« Parfois à la cité il y a des contestations et violences, il faut que ces notions soient comprises: comment on calcule le seuil d’éligibilité, comment on attribue les sièges. Ce sont des éléments que nous introduisons dans la formation des témoins parce que le candidat, après avoir voté, ne sera pas nécessairement là mais son témoin y sera et doit comprendre quels sont les enjeux, les aspects à surveiller, à prendre en compte dans un centre de vote » a-t-il ajouté.

C’est la deuxième semaine de la campagne électorale qui va s’arrêter le 18 décembre. Pour ce quatrième cycle électoral, en plus de la présidentielle et des législatives nationales et provinciales, le pays organise pour la première fois les élections municipales et celle des conseillers communaux. C’est aussi pour la première fois que les congolais de l’étranger voteront. Cinq pays ont été choisis pour cette première expérience : les Etats-Unis, la France, le Canada, la Belgique et l’Afrique du Sud.

Théo Liko