Dans le cadre de la célébration du 11 octobre, journée dédiée aux droits de la fille et aux obstacles particuliers auxquels elle se heurte, Blessing Kasasi Lebeka, élève et activiste sociale des droits et devoirs de l'enfant, exhorte la fille congolaise à développer sa capacité d'observer le monde afin de poser des actes concrets pour un changement positif de la nation.
Pour elle, la liberté d'esprit reste le socle de l'épanouissement de la jeune fille et de la société.
"Les filles que nous sommes, devons contribuer au développement de la société. La liberté d'esprit est ce qu'il nous faut pour nous réaliser. Fille que tu es, tu dois développer ton voir, ton juger et ton agir. Ça veut dire tout simplement que tu dois savoir observer les choses, donner ton point de vue, et poser des actes concrets pour un changement positif de la société."
Et d'ajouter :
"Aujourd'hui, on parle plus de l'entrepreneuriat féminin et de l'autonomisation financière de la femme. Je pense que la liberté d'esprit doit précéder ces deux termes du simple fait qu'on peut avoir de l'emploi, de l'argent, des business sans une vision propre. Et c'est la liberté d'esprit qui détermine cette vision. Si nous développons cette liberté d'esprit, nous n'allons pas faire les mêmes choses parce que nous n'avons pas les mêmes dons et talents, ni opportunités de la vie. Chaque fille doit découvrir ses capacités et les mettre en action sans honte ni complexe. Le fait de dépendre des idées des autres freine l'épanouissement de la fille et de la société."
Le 11 octobre a été déclaré Journée internationale de la fille par l'Assemblée générale des Nations Unies en 2011. Cette journée met l'accent sur la nécessité de relever les défis auxquels sont confrontées les filles et de promouvoir l'autonomisation des filles et le respect de leurs droits humains.
Selon l'UNICEF, investir dans la réalisation du potentiel des adolescentes permet de défendre leurs droits aujourd'hui et d'assurer un avenir plus équitable et plus prospère. Un avenir dans lequel les filles auront la part égale à la moitié de l'humanité afin de résoudre les crises liées aux problèmes du changement climatique, des conflits politiques, de la croissance économique, de la prévention des maladies et de la viabilité mondiale.
Nancy Clémence Tshimueneka