Le président congolais Félix Tshisekedi est arrivé ce lundi à Harare, marquant son soutien au président réélu du Zimbabwe, Emerson Mnangagwa, et rappelant l’importance de la coopération historique entre les deux pays.
Harare, la capitale du Zimbabwe, accueille ce lundi 4 septembre une foule dense, dans le cadre de l'investiture du président réélu Emerson Mnangagwa, suite à l’élection d'août dernier. Le Stade National d’Harare, avec ses tribunes pleines, est le témoin de cette cérémonie, qui verra, outre le président Mnangagwa, plusieurs chefs d'État africains de renom, dont le sud-africain Cyril Ramaphosa, le mozambicain Philippe Nyusi, ou encore le Botswanais Dr Mokgweetsi.
Mais parmi cette brochette de leaders, un lien spécifique existe entre la RDC et le Zimbabwe, matérialisé par la présence du président Félix Tshisekedi. Ce rapprochement entre les deux nations ne date pas d’hier. Rien qu’en avril dernier, une rencontre entre le président Mnangagwa et le Professeur Serge Tshibangu, Envoyé spécial de la RDC, avait déjà amorcé ce renouveau dans les relations bilatérales. La volonté manifeste de renforcer ces liens était palpable, le Prof. Tshibangu évoquant alors un "message de paix" et le désir d'intensifier les relations entre les deux peuples.
Le geste de solidarité ne s'est pas arrêté là. En septembre 2022, Tshisekedi n’avait pas hésité à monter au créneau en défense du Zimbabwe, critiquant ouvertement les sanctions qui pèsent sur ce pays depuis près de vingt ans. Ces sanctions, initialement imposées par les États-Unis et l'Union européenne en raison des exactions commises sous le régime de l’ancien président Robert Mugabe lors des élections de 2002, sont, selon Tshisekedi, une "injustice à la limite du crime".
Le contexte économique actuel du Zimbabwe, marqué par une chute drastique du PIB, une inflation galopante et des réformes monétaires d’urgence, renforce l'urgence d'un soutien international. La voix de Tshisekedi à l'ONU, à l’époque en tant que président en exercice de la Communauté pour le Développement de l’Afrique australe (SADC), était devenue un plaidoyer pour la levée des sanctions et la reconnaissance des efforts de réformes du Zimbabwe.