Kinshasa : les élèves du lycée Don Bosco Sanga Mamba sensibilisés à la violence numérique envers les femmes

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Les élèves du lycée Don Bosco Sanga Mamba

Le Village des droits des femmes a organisé, du 2 au 5 décembre, une campagne de sensibilisation au lycée Don Bosco de Sanga Mamba, autour du thème : « Tous unis pour mettre fin à la violence numérique à l’égard de toutes les femmes et de toutes les filles ». Plus de 80 élèves ont pris part à cette activité inscrite dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles.

L’ambiance était conviviale, ponctuée de poèmes, danses, défilés de mode et prestations de ballets réalisés par les élèves, tous centrés sur la dénonciation des violences numériques visant les femmes et les filles.

Charlotte Songue, experte en droits de l’homme au Bureau des Nations Unies aux droits de l’homme en RDC, a ouvert la séance en expliquant aux élèves les différentes formes de violences basées sur le genre. Elle en a cité seize, parmi lesquelles la violence sexuelle, le harcèlement sexuel, la prostitution forcée, la violence verbale, la mutilation sexuelle, la pornographie, le proxénétisme et le rôle de souteneur, l’incitation des mineurs à la débauche, les violences psychologiques, la privation de ressources, le féminicide, le mariage forcé, la cyberviolence, les violences domestiques, les violences institutionnelles ainsi que la violence liée au genre.

« On ne vient pas à l’école pour chercher des amitiés ou un futur mari, mais pour apprendre, se former, se découvrir et construire son avenir. L’école est un lieu de savoir, de discipline et de développement personnel. Les relations sociales peuvent exister, mais elles ne doivent jamais détourner de l’objectif principal : réussir pour devenir une meilleure version de soi-même et impacter positivement la société », a-t-elle rappelé.

L’autre intervenante, Maître Gloria Binti, est revenue sur le thème « La justice et le leadership ». Elle a souligné que la justice protège les droits de chacun, punit les injustices, maintient la paix, renforce la confiance des citoyens et garantit le respect des lois.

Elle a également insisté sur l’importance du leadership féminin. 

« Une femme doit être leader parce qu’elle a les capacités, les idées et les qualités pour guider, inspirer et faire avancer sa communauté. Être leader lui permet de défendre ses droits, ceux des autres femmes, et de participer aux décisions importantes. Une société progresse mieux quand les femmes et les hommes dirigent ensemble », a-t-elle dit.

Des exercices pratiques ont permis aux élèves de partager leurs expériences. Certains ont confié que leurs parents s’opposaient à leur choix de filière, estimant qu’il s’agissait d’un métier par défaut. Mais plusieurs ont affirmé aujourd’hui se sentir à l’aise dans ce domaine.

Déborah Misser Gbalanga, stagiaire