Etat de siège : « lever cette mesure ne sera pas une solution pour mettre fin à l’insécurité dans la province de l’Ituri », Irène Vaweka

Au terme de trois jours de délibérations au Palais du peuple, les participants à la table ronde sur l'état de siège dans les régions du Nord-Kivu et de l’Ituri ont examiné les options de maintien, de levée ou de requalification. Les assises ont rassemblé une diversité de participants, y compris des experts. Depuis l’Ituri, Irène Vaweka, reste sur sa position, le temps n’est pas propice pour lever cette mesure exceptionnelle.

 
« Plusieurs processus de paix ont été lancés dans le cadre de l’état de siège. Au niveau des provinces concernées, notamment l’Ituri, des échanges sont en cours avec les différents groupes armés actifs dans la zone. L'État de siège est une mesure qui a été mise en place alors que la situation d’insécurité était déjà bien installée dans la province de l’Ituri. Elle ne peut pas être levée aussi vite alors que les objectifs de départ n’ont pas encore été atteint », affirme l’actrice de la société civile et point focal du processus de Nairobi. 

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L'état de siège a été décrété par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, avec l’ambition de mettre fin à l’insécurité et à l’activisme des groupes armés. Deux ans plus tard, la mesure peine à porter des résultats. Irène Vaweka qui est à ce jour point focal du processus de paix de Nairobi, l’une des initiatives lancées au niveau régional, soutient le fait qu’il faut laisser les différents processus atteindre les buts fixés et notamment, renforcer les FARDC. 

« Lever l’état de siège ne sera pas une solution pour mettre un terme à l’insécurité dans la province de l’Ituri », dit-elle. 

 Et de renchérir, « au contraire il faudrait renforcer l’appui logistique et financier aux Forces armées de la RDC, sensibiliser la population iturienne sur la recherche et la consolidation de la paix car, beaucoup de nos fils et filles se sont égarés et se retrouvent actifs dans les groupes armés, il faut aussi poursuivre des dialogues intercommunautaires pour que les solutions qui seront trouvées soient durables ». 

Il faut noter que le rapport des travaux d’évaluation a été remis au Premier ministre qui à son tour l'a transmis au Chef de l’Etat pour la décision finale. 

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Prisca Lokale