Nord-Kivu : Kitshanga entre les mains du M23 soutenu par le Rwanda, l’armée parle d’un repli stratégique dans le but d’épargner les civils 

Kitshanga situé sur la carte du Nord-Kivu
Kitshanga situé sur la carte du Nord-Kivu

Les combattants du M23 occupent depuis le jeudi 26 janvier la cité de Kitshanga, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu). Après de violents combats, les FARDC parlent « d'un repli stratégique ».

« Cela fait trois jours que l'armée Rwandaise cherche à nous imposer une manœuvre en pleine cité de Kitshanga, en procédant par des tirs aveugles de mortier causant ainsi plusieurs morts parmi les populations civiles. Pour ce faire, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo viennent de se replier stratégiquement afin d'attirer ces génocidaires en profondeur et éviter ainsi le pire à nos populations, a dit à ACTUALITE.CD, le Colonel Njike Kaiko, porte-parole de l’armée dans la région.

Les combats avaient repris tard, vers à 22 heures (heure locale), la veille de la prise de Kitshanga. Les FARDC n’occupaient plus que 50% de Kitshanga après de violents combats. Selon les témoignages,  c’est à 2 heures du matin que les combattants du M23, ont pu bénéficier d’un renfort

Certains habitants de kitshanga se sont réfugiés à l’intérieur de la base de la Monusco. D’autres ont passé la nuit à la belle étoile. 

« Il est 21h54. La Monusco refuse de nous accueillir nous sommes plus de 50 personnes et nous les supplions depuis la prise de Kitshanga ils ne veulent pas ouvrir. Parmi nous, il y a des journalistes, des activistes des droits de l’homme et des militants de différents mouvements. Nous n’avons pas le choix. Nous  allons passer la nuit dans un hangars devant le siège de la Monusco à Kitshanga », avait confié à ACTUALITE.CD dans la nuit un habitant. 

« Nous n’avons jamais refusé l’accès à la base à qui que ce soit. Nous avons déjà plus de 450 personnes déplacées dans et autour de la base et nos casques bleus sont déterminés à assurer la protection des civils et à leur apporter assistance dans ces moments difficiles », a pour sa part réagi Khady Lo, porte-parole de la Monusco.

Yvonne Kapinga